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Ambassade des Etats-Unis au Mali : La liberté d’expression en vedette à la journée des droits de l’Homme

Meguetan Infos

L’Ambassade des Etats-Unis au Mali a célébré la journée internationale des Droits de l’Homme, en organisant, le vendredi à l’Ambassade, une table ronde sur la liberté d’expression au Mali. C’était en présence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade, des responsables des Affaires politiques ; des affaires publiques ; de la communication. Les invités étaient des représentants de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), de Amnesty International Mali, de la Division des Droits de l’Homme et la Protection de la Minusma, d’Internews et du Réseau des Media et Droits de l’Homme (réseau constitué de professionnels de médias).

Les participants ont partagé leurs points de vue et ont discuté des défis à relever dans leur travail. Il s’agissait pour la section politique et économique de l’Ambassade, de célébrer la journée des Droits de l’Homme (10 décembre, date anniversaire, de la déclaration des Droits de l’Homme DUDH), mais aussi de saluer le travail remarquable des acteurs des droits de l’homme. Il s’agit aussi de leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas seuls dans leur exaltante et ingrate tache de promotion et de défense des droits de l’homme. Mais qu’ils doivent compter à leurs côtés, les Etats-Unis, pays champion des droits de l’homme.

Ces acteurs sont assimilables « à la voix des sans voix », défendant les droits des autres. Les Etats-Unis soutiennent les efforts des acteurs des droits de l’Homme, pour dire la vérité, car ils sont victimes de répression, de menace, de risque de toute sorte, et souvent de disparition forcée. Malgré tout, ils sont en première ligne pour dénoncer l’injustice, l’autoritarisme, pour prévenir la corruption, et pour un monde plus juste. Ils sont confrontés à des difficultés pour accéder à certains détenus, malgré les engagements du gouvernement à respecter les obligations internationales. Le rôle des acteurs des droits de l’homme n’est pas d’être juge ou justicier, mais pour rappeler l’obligation de respecter les textes, de souligner s’ils sont violés, les responsabilités des auteurs et les droits des victimes. La dénonciation n’est pas de donner raison ou tort, mais de dire si un droit a été violé.

La liberté d’expression traverse des moments difficiles, marqués par les conditions de vie et de travail difficiles, la dépendance économique, le difficile accès à l’information. Ils exercent et investiguent au prix de leur vie. Il y a une nécessité de protéger suffisamment les media pour qu’ils puissent livrer des informations vérifiées et crédibles. Le contexte de la crise politique et sécuritaire est sans doute marqué par l’autocensure des media, qui essaient de se frayer un chemin parmi les tenants du pouvoir, l’opposition et la neutralité. A cet effet s’impose un mécanisme de protection des journalistes. En cas de menace, quelle alerte donner et à quelle réponse s’attendre ?

B. Daou

Le Républicain

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