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Hillary Clinton, Barack Obama et CNN visés par des colis suspects

 © afp.

MISE À JOUR Des colis potentiellement explosifs visant Hillary Clinton, Barack Obama, la chaîne CNN et l’ancienne présidente du parti démocrate: à 13 jours des élections législatives américaines, la tension est montée d’un cran dans un climat politique plus que jamais polarisé.

Le siège de CNN à Manhattan a dû être évacué. 

Le service fédéral chargé de la protection des anciens présidents et de leur famille a indiqué mercredi avoir intercepté deux colis contenant « des engins explosifs potentiels » destinés à l’ex-secrétaire d’Etat démocrate Hillary Clinton et à l’ex-président démocrate Barack Obama, deux jours après qu’une bombe artisanale a été retrouvée chez le financier George Soros, autre démocrate notoire. Sur Twitter, Donald Trump et le vice-président Mike Pence ont tous deux condamné ces actes et salué le travail des services secrets, du FBI et des polices locales.

 

Sarah Sanders: « Ces actes terrifiants sont ignobles »
Le paquet destiné à Mme Clinton, rivale démocrate malheureuse face à Donald Trump à la présidentielle de 2016, a été intercepté lors d’une vérification de routine, a indiqué le Secret service dans un communiqué. Celui destiné à l’ex-président démocrate Barack Obama a été intercepté mercredi matin. Aucun des colis n’est parvenu à ses destinataires, dont la vie n’a pas été mise en danger, a précisé cette même source. Personne n’a encore revendiqué l’envoi de ces colis.

La Maison Blanche a rapidement dénoncé des actes « ignobles ». « Ces actes terrifiants sont ignobles, leurs responsables devront répondre de leurs actes devant la justice », a indiqué Sarah Sanders, porte-parole du président américain Donald Trump, soulignant que les forces de l’ordre prendraient toutes les mesures nécessaires pour protéger toute personne menacée par « ces lâches ».

Deux jours après Soros
Peu après le communiqué du Secret service, la chaîne d’informations en continu CNN, souvent prise pour cible par Donald Trump pour sa couverture selon lui favorable aux démocrates et hostile à sa présidence, annonçait avoir évacué ses bureaux new-yorkais, situés à Columbus Circle, au coeur de Manhattan, suite à un colis suspect. La police new-yorkaise a envoyé une brigade de déminage sur place. Elle a précisé ensuite avoir retrouvé un tuyau de métal avec des fils électriques, sans parler directement d’engin explosif.

Ces informations surviennent deux jours après qu’une bombe artisanale a été retrouvée dans la boîte aux lettres du domicile du financier George Soros, grand donateur démocrate devenu la cible des complotistes et nationalistes en Europe et aux Etats-Unis. Le milliardaire d’origine hongroise, âgé de 88 ans, n’était pas chez lui lorsque le colis a été déposé, selon la police. La police fédérale (FBI) enquête sur cette affaire, mais personne n’a été arrêté à ce stade.

Selon certains médias américains, les colis adressés à Hillary Clinton et à Barack Obama étaient similaires à celui retrouvé chez M. Soros. CNN a indiqué de son côté que le paquet adressé à la chaîne était similaire à ceux envoyés aux Clinton et à M. Obama.

L’ex-présidente du parti démocrate également visée
La police de Floride a annoncé mercredi enquêter sur la découverte d’un « colis suspect » à proximité du bureau de l’élue au Congrès américain Debbie Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du parti démocrate.

« Nous enquêtons sur un colis suspect », a tweeté la police de Sunrise, en précisant que l’engin avait été localisé près des locaux de Mme Wasserman Schultz, qui avait démissionné en pleine campagne présidentielle 2016, suspectée d’avoir favorisé Hillary Clinton lors des primaires.

Des faits qui surviennent en pleine campagne électorale
Ces informations sur des colis suspects en série surviennent alors que les Etats-Unis sont en pleine campagne pour les élections parlementaires du 6 novembre, à l’issue desquelles les démocrates espèrent reprendre le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat et paralyser la présidence de Donald Trump.

Après le débat ultra-polarisé sur la confirmation à la Cour suprême du juge conservateur Brett Kavanaugh, la campagne a été dominée ces derniers jours par les informations sur des milliers de migrants marchant depuis le Honduras vers la frontière mexico-américaine, que le président Trump s’est engagé à stopper et qu’il accuse d’être encouragés par les démocrates.

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