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L’URD en marge de la dynamique dominante

Meguetan Infos

Alors que les observateurs les plus tolérants s’interrogent sur l’opportunité de poursuivre le processus constitutionnel en panne de ratissage, l’Union pour la République Démocratie étonne en ramant à contre-courant de la tendance. Le directoire fraîchement confirmé du Parti de Feu Soumaïla CISSÉ a choisi de se singulariser par des signaux distincts des critiques et récriminations émanant de la majorité écrasante des acteurs et entités politiques. Visiblement plus laudatif que les mouvances les plus proches de Koulouba, le BEN de l’URD estime que l’avant-projet de constitution comporte les plus merveilleuses propositions pour la réorganisation institutionnelle du Mali. Les camarades de Gouagnon Coulibaly relèvent toutefois des améliorations nécessaires pour parfaire le document et se proposent par ailleurs d’y contribuer par des suggestions propres à l’URD, une des rares composantes de la classe politique ayant magnifié le travail de la commission de rédaction de la nouvelle constitution.

En tout état de cause, on ne peut compter sur le Parti de Poignée de la Main pour accompagner la bataille du renoncement au processus référendaire qui s’annonce, à quelques encablures de l’échéance butoir à laquelle les autorités ont souscrit auprès des instances communautaires.

L’Adema entre rejet et allégeance 

Sur la révision constitutionnelle, le Parti de l’Abeille est à la croisée des chemins depuis la publication de l’avant-projet de loi fondamentale et ses tendances de remise en cause des symboles du combat démocratique malien. Le sujet était au cœur d’une récente réunion houleuse à l’issue de laquelle une clarification au forceps s’est finalement imposée en un premier temps. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un communiqué où le PASJ, en plus d’égrener les nombreuses lacunes du document, opte clairement pour son retrait pur et simple ainsi que pour l’arrêt total du processus référendaire. Sauf que le Comité exécutif va aussitôt s’illustrer par un nouveau document qui remet une nouvelle couche de confusion et d’ambiguïté à la position du PASJ. Il s’agit d’une sorte de mémorandum qui comporte les propositions de l’Adema – PASJ pour le même avant-projet que ce parti était censé avoir rejeté. Autant dire qu’entre le rejet et l’accompagnement du processus par l’Adema, tout dépend de la direction du vent.

Ces prisonniers personnels du régime

Mamadou Camara, FIly Sissoko et Moussa DIAWARA. Les deux premiers croupissent dans les geôles depuis bientôt deux années dans le cadre du brûlant dossier dit de Soumeylou B Maiga, tandis que l’ancien chef de la Sécurité d’Etat SOS IBK est détenu quant à lui dans le cadre de la rocambolesque disparition du confrère Birama Touré. Après le décès en détention de SBM, principal inculpé dans l’affaire des commandes de l’armée, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur l’opportunité de la rigueur qui caractérise le ministère public dans la conduite du dossier, à savoir son intransigeance quant à l’éligibilité à la liberté conditionnelle des détenus encore vivants, Fily Sissoko et Mamadou Camara. Seraient-ils les spécimens des gages de satisfaction d’une soif de bonne gouvernance à assouvir ? La question vaut également pour le troisième détenu, à savoir le colonel Moussa DIAWARA. Également incarcéré depuis deux ans environ, la procédure le concernant n’est pas moins sujette à caution ainsi qu’à de nombreux questionnements sur la teneur de la judiciaire du dossier. Son inculpation repose en effet sur des dénonciations elles-mêmes qualifiées de calomnieuses par la personne à laquelle elles sont prêtées par des témoins.

Rassemblées par la Rédaction

Le Témoin

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