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Mali : la Canam et ses partenaires planchent sur la prescription rationnelle et la lutte contre la fraude

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La Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) a organisé, le jeudi 17 novembre au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), l’atelier de sensibilisation et d’information des prestataires de santé sur la prescription rationnelle et la lutte contre la fraude. C’était sous l’égide de Souleymane Traoré, conseiller technique au ministère de la santé et du Développement social.
L’atelier de sensibilisation et d’information des prestataires de santé sur la prescription rationnelle et la lutte contre la fraude qui réunit tous les acteurs impliqués, principalement les prescripteurs, permettra d’une part de rappeler les règles de la prescription rationnelle, de l’éthique et la déontologie et d’informer les prescripteurs sur des cas de fraude, d’autre part. « La prescription rationnelle des médicaments permettrait d’identifier les problèmes liés à la prescription et réduirait le coût moyen des ordonnances, le nombre de molécules sur les ordonnances », a déclaré Souleymane Traoré, conseiller technique au ministère de la santé et du Développement social.
Les prescriptions rationnelles et la lutte contre la fraude préoccupent au plus au haut point la CANAM et ses partenaires, a insisté le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM). Citant les résultats de l’étude actuarielle réalisée en décembre 2014 par la CANAM, le médecin général de Brigade Boubacar Dembélé a indiqué que le poids des médicaments dans les dépenses du régime Amo représente 80%.
Or pour qu’un régime d’assurance maladie soit viable et pérenne, le poids des médicaments dans les remboursements des soins ne devrait pas être au-delà des 50% de l’ensemble des dépenses. Ce poids important des médicaments dans les dépenses de l’Amo est le résultat de plusieurs dysfonctionnements dans le cadre de l’offre des prestataires en général et la prescription des médicaments en particulier.
Le coût moyen de l’ordonnance passe de 3000 à 25 000 Fcfa
Ces pratiques, assure le DG de la Canam, vont à l’encontre des règles en matière de prescription médicale. Il s’agit entre autres de la présence sur la même ordonnance de médicaments de mêmes principes actifs, l’usage d’un grand nombre de médicaments sur une ordonnance pour le même patient pour le traitement d’une seule pathologie, l’auto-prescription fréquente de médicament par les soignants.
Ces mauvaises pratiques ont pour conséquence l’augmentation du coût moyen des ordonnances passant de 3000 Fcfa à 25 000 Fcfa dans le cadre de l’Amo, selon une évaluation de la Canam sur les prescriptions. Face à cette situation, le DG de la Canam a appelé à une prise de conscience de l’ensemble des parties prenantes à l’Amo.
En ce qui concerne l’Amo, la Canam a détecté plusieurs cas de fraude consécutifs, entre autres, à l’abus de prescription et à la prescription complaisante. « Ces typologies de fraudes interpellent fortement les prescripteurs dans le cadre de la responsabilité médicale, de la prescription rationnelle, de l’éthique et la déontologie », a rappelé le médecin général de Brigade Boubacar Dembélé. Ils constituent un manque à gagner considérable pour la Canam, en charge de la gestion de l’Amo.
A noter que cet atelier d’une journée, qui regroupe plus d’une soixantaine de personnes en présidentiel, se déroule concomitamment à Bamako et dans les toutes les régions du Mali grâce à la visioconférence.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
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