Discours de Boubacar Thiemoko Diarra, professeur en médicine traditionnelle chinoise lors de la 1ère Édition du Forum sur la coopération Chine-Mali.

Chers compatriotes et chers amis. Bonjour !

Je suis Boubacar Thiemoko Diarra, professeur en médicine traditionnelle chinoise.

J’ai passé mon enfance à Markala où mon père, médecin Thiemoko Diarra était le médecin chef de l’hôpital où était la plus grande équipe médicale chinoise.  Dans les années 70 – 80, l’hôpital de Markala était très connu dans la zone de l’Afrique de l’Ouest pour la qualité des médecins, du service qu’y était rendu et sa coopération avec la Chine. D’où est née ma volonté de venir étudier la spécialité de Médecine en Chine.  Grâce à Dieu et l’appui de nos deux pays, aujourd’hui, le seul étranger dans le monde, à avoir un niveau professorat en médecine traditionnelle Chinoise est un Malien.

Vu le succès de la Chine contre le Covid-19, lequel est dû, premièrement, à une gouvernance robuste et organisée du parti communiste, qui a toujours mit le peuple au centre de toutes ces politiques, et deuxièmement, aux vertus de la médecine traditionnelle chinoise. En tant que médecin, dans le cadre, du projet « S.O.S COVID-19 Mali », organisé par nous et certain étudiants Maliens résidant en Chine, nous avons envoyé un don de médicaments traditionnels chinois pour assister le peuple malien dans sa lutte contre le COVID-19. Ce don était aussi accompagné d’un important lot de masques médicaux qui fut la participation, après avoir collecté des fonds au sein de la communauté estudiantine Malienne de 79 jeunes Maliens et une collaboratrice Chinoise. Par ce forum, l’occasion est propice pour remercier ces jeunes à avoir répondu avec patriotisme à l’appel de notre chère patrie.

Aussi, un très grand remerciement à l’endroit de son excellence l’Ambassadeur Général Didier Dacko et son équipe pour l’effort physique et financier fait par eux pour acheminer ces dons vers le Mali.

La coopération entre le Mali et la Chine est l’une des premières sur le continent, juste à la veille de l’indépendance de notre pays, d’où la construction par la Chine, de son Premier hôpital général en référence « l’hôpital du Mali » en assistance au développement d’un pays Africain. Et si nous étions arrivés à surmonter toutes les difficultés et maximiser notre coopération avec la Chine en préservant les acquis, le Mali serait aujourd’hui, non seulement, l’un des premiers pays d’Afrique en termes de développement et d’industrialisation agricole, de flux commerciaux avec la Chine, de désenclavement par le chemin de fer et les grandes routes pour ne citer que ça.

En effet, chers compatriotes, c’est pour vous dire que jusqu’à maintenant il y a des difficultés qui bloquent toujours l’évolution à pleine capacité de la coopération Sino-Malienne, qui, bien organisé, pourrait assister notre pays et notre peuple sur le chemin de la quête du développement. A ce titre, nous pourrions énumérer comme difficultés, mais sans être limiter à ceux-ci :

Premièrement la mise en fonctionnement de « Luban » un centre déjà construit et tout équiper à KABALA, prêt à former des médecins spécialisés pour le Mali, ce centre est le premier des 10 centres de formation « Luban» que le président Xi Jinping avait, en 2018, promis de construire en Afrique pour une assistance de la Chine à la formation professionnelle des jeunes Africains. La mise en fonction de « Luban » pourrait apporter au Mali : la formation des médecins, comme je le disais tantôt, la coopération avec les grandes universités de la chine dans le cadre de la médecine traditionnelle, qui permettra la mise à disposition de matérielles et fonds pour le développement de la recherche, la standardisation, l’industrialisation et l’exportation à grande échelle des médicaments traditionnels Malien et Africain et aussi la promotion du label made in Mali etc.
Deuxième l’intégration des médecins et pharmaciens Maliens, ayant fait leur troisième cycle en Chine et acquis des capacités or paire des grande universités chinoise. Il est imaginable que les médecins généralistes ou spécialistes ou même des PhD formés durement en Chine, finissent interprètes ou traducteurs dans les entreprises Chinoise par manque d’intégration à la fonction publique pour servir comme médecins.

Alors qu’au même moment, le pays est en manque de médecins généralistes ou parfois spécialisés dans plusieurs régions, village et parfois même, dans les CCRF de la capitale, la population souffre et nous avons le remède à cette souffrance.

Chers compatriotes et chers amis Chinois, nous venons tous, de suivre le discours du Président Xi Jinping, lors du 20 -ème congrès national, durant lequel, le président Xi Jinping a déclaré la volonté du parti communiste, à plus d’ouverture et intégration de la Chine envers le reste du monde, à plus de développement, d’innovations et valorisation de la médecine traditionnelle pour mieux servir la communauté de destin pour l’humanité.

Donc avec le même esprit, comment pouvons-nous renforcer nos liens pour une bonne coopération et jumelage entre la médecine chinoise et notre médecine traditionnelle Africaine, surtout Malienne ?

Ça, c’est la question que nous devrions répondre pour une coopération Sino-malienne de qualité et de bien être pour nos peuples. Sur ceux, je souhaite au deux peuples frères Malien et la Chinois joyeux 62ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Mali et la Chine.

Que Dieu bénisse et fleurisse l’amitié fraternelle et la coopération Mali-Chine.

Je vous remercie, Merci

Source: Malijet