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Violences basées sur le genre : « Les Blessure de l’Art » un bel ouvrage de l’écrivaine Oumou Ahmar Traoré

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Ils étaient nombreux le jeudi 6octobre 2022  au Musée national les amoureux des lettres, de la culture  et les défenseurs des droits des femmes à prendre part à la cérémonie de présentation du dernier livre de l’écrivaine Cissé Oumou Ahmar Traoré intitulé « Les Blessures de l’Art ».

Un ouvrage dans lequel l’auteure parle des violences basées sur le genre de manière approfondie,  la recrudescence des  cas,  la banalisation de la pratique dans les paroles des chansons,  la tolérance de la société vis à vis de ces violences généralement perpétrées sur les femmes.

La cérémonie de présentation présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, a enregistré la présence de l’ambassadeur adjoint de l’Union européenne, des anciennes ministres, des membres de la CNT et beaucoup d’acteurs (trices) de la défense des droits humains du Mali.  Présenté par la maîtresse de cérémonie comme un essai scientifique tant pour  la recherche et démarche scientifique menée par l’auteure, les blessures de l’Art selon l’écrivaine est inspirée de faits réels.

Au Mali,  l’année 2015  et les années qui ont suivi ont été marquées par certains évènements dramatiques de meurtres conjugaux et de viols, et selon l’écrivaine, ces faits  l’a amené  à réfléchir sur les causes profondes de ces brutalités. Le livre  « les Blessures de l’Art » parle de violences basées sur le genre de manière générale mais surtout les violences faites aux femmes qu’elles soient physiques ou  verbales à savoir les « flèches’ stigmatisantes dans certaines chansons  ou langage populaire dévalorisante pour la femme. D’autre part, l’auteure fait ressortir le poids socioculturel pouvant justifier ou tolérer la violence à l’encontre des femmes tels les mythes créés  sur la capacité des femmes à endurer la souffrance dans le silence. En effet,  l’écrivaine rappelle combien les récits  et tradition encouragent  la société à tolérer cette souffrance au nom d’une certaine croyance comme quoi  une femme capable d’encaisser sa souffrance garantit le futur de ses progénitures.  Pour Oumou Ahar Traoré, les femmes subissent  un matraquage d’idéologie les prédisposant à s’habituer et accepter certaines violences. « Les blessures de l’Art » édité par les Editions Asselar est écrit en français et transcrit en bambara, le livre a bénéficié de la contribution de l’UE.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

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