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CEDEAO sert-elle vraiment à quelque chose ?

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Le Président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a été reçu ce lundi 3 octobre par son homologue français, Emmanuel Macron. Deux Chef d’Etat ont analysé l’intérêt de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la situation au Burkina Faso, à la suite d’un un coup d’État vendredi 30 septembre à Ouagadougou.

La CEDEAO est divisée et n’arrive pas à s’accorder sur les nouvelles mesures vis-à-vis du Burkina Faso, si le Mali et la Guinée ont pris le devant de la scène, le Burkina Faso vient de faire la manchette avec ces deux pays. Le président en exercice de la CEDEAO a « applaudi » le peuple burkinabè tout en l’invitant à régler ses différends par le dialogue, et non par la violence. Également dans une déclaration faite dimanche, Umaro Sissoco Embaló a appelé les parties en présence au Burkina Faso à choisir le dialogue comme moyen de résoudre leurs différends.

En outre la CEDEAO qui maintient la pression sur la Guinée concernant la durée de la transition, fixée à trois ans par Conakry, a été jugée trop longue par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Au Mali, le pays reste néanmoins suspendu des instances de la CEDEAO, vis-à-vis des sanctions commerciales et financières. Il y a quelques jours, les autorités guinéennes avaient traité de « guignol dans le manteau d’homme d’État » le président Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO.

Conakry accuse le président en fonction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) des déclarations sur des médias français, là où il a réaffirmé avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec les autorités militaires pour céder la place à des civils élus au bout de deux ans, ce que les autorités guinéennes qualifient de « mensonge ».

Dans le même contexte, Assimi Goïta président de la transition malienne, refuse de se voir imposer par la communauté internationale. Sauf que le Mali n’est pas la Guinée. A Bamako, la CEDEAO n’est pas seule : la France et ses alliés occidentaux s’opposent, ce qui rend difficile aujourd’hui de trouver l’équilibre pour un maintien de la cordialité entre Bamako et Paris. Du côté de la France, une coopération officielle militaire entre le Mali et la Russie qui inquiète les autorités françaises, car cette rupture avec Bamako n’arrange pas les intérêts du grand chef de l’Elysée.

Face à cette confusion indécente, la France pousse pour un chantage dans lequel excelle la CEDEAO qui a décidé de frapper durement de lourdes sanctions contre le Mali, et dite « solidaire », derrière ces décisions un certain nombre d’arrière-pensées, dont ces pays dépendent de la sphère économique française et ne frappent même pas leur monnaie.

L’émission du Franc CFA se trouve à Paris alors que nous savons que toute politique économique se base sur une politique monétaire et il se trouve que la politique monétaire de ces pays est dirigé par le trésor français, ces régimes qui obéissent à la politique française et par le truchement des aides économique et de l’interventionnisme direct de la France.

Finalement les pays de la CEDEAO, les président, les régimes ont peur de ce qui est arrivé au Mali, ils ont peur que l’expérience des militaires au pouvoir au Mali et la sortie des force armées françaises « Barkhane » fassent tache d’huile et se propage dans cette région de l’Afrique et dans cette zone sahélo-saharienne, raison pour laquelle, les Français se trouvent maintenant bousculés au Mali et portent une grave accusation contre le gouvernement de transition du colonel Goïta.

Alors les sanctions prises par la CEDEAO sont un complot orchestré et mis en œuvre par la France, qui est prête à utiliser tous les moyens, y compris la pression sur la CEDEAO.

maliweb

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