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Comment bien pousser pendant l’accouchement ?

Pendant l’accouchement, une bonne respiration et une poussée efficace jouent un rôle essentiel dans la phase dite d’expulsion. Quelles sont les clés pour bien pousser pendant l’accouchement ? Sous péridurale, ressent-on aussi l’envie de pousser ? Le point avec Maud Boggio, sage-femme libérale.

 

Quelles sont les différentes poussées et dans quels cas les utilise-t-on ?

Il y a deux façons différentes de pousser pendant l’accouchement : la poussée en apnée avec les poumons pleins bloqués et la poussée jusqu’à la fin de l’expiration en apnée avec les poumons vides. La première façon de pousser implique la participation importante du diaphragme. Ce muscle très puissant ajoute sa force à la poussée volontaire de la patiente, ce qui rend la poussée sur le périnée beaucoup plus intense et violente et peut faire sortir le fœtus comme un « bouchon de champagne » et avoir des répercussions traumatiques sur le périnée. Mais lorsqu’une patiente ne pousse pas efficacement de la deuxième façon en expiration, toute sage femme ou gynécologue-obstétricien revient à cette première poussée bloquée qui sera, à ce moment-là, efficace. C’est une pratique au cas par cas, en fonction des capacités de poussée de chaque patiente.

Sous péridurale, la maman a-t-elle plus de mal à sentir le moment où il faut pousser ?

Normalement, la péridurale pour un accouchement par voie basse est bien dosée pour supprimer la douleur des contractions utérines, mais pas la totalité des sensations liées à la position de la tête du fœtus dans le bassin. Et même si la péridurale est encore un peu trop active au moment de l’expulsion, une patiente bien préparée à la naissance, qui a eu des cours de préparation à la poussée, ne sera pas gênée par un manque de sensations et poussera correctement. Contrairement à certaines idées reçues, péridurale et préparation à la naissance sont complémentaires et ne s’annulent pas l’une et l’autre.

Quels sont pour vous les clés pour bien pousser pendant l’accouchement ?

Pour moi, les clés d’une bonne poussée résultent d’une information de bonne qualité de la part des sage-femmes qui préparent à la naissance. Il faut une atmosphère de confiance et de dialogue avec les personnes qui seront présentes à l’accouchement de façon à ce qu’il y ait des gestes qui s’enchaînent, qui paraissent naturels et qui se mettent en place sans crier, sans parole agressive et sans stress, ou le moins possible !

Comment s’entraîner lorsqu’on est alitée et que l’on ne peut pas assister aux cours de préparation à l’accouchement ?

Si on est cloué au lit avec une menace d’accouchement prématuré ou une impossibilité de se déplacer pour toute autre raison, on peut contacter une sage-femme libérale et lui demander de venir réaliser cette préparation à la naissance à domicile. Je ne pense pas qu’il faille s’entraîner à la poussée, il faut se préparer psychologiquement à recevoir plus d’informations rationnelles et rassurantes à la fois, voir des planches anatomiques et/ou des images vidéo de certaines situations pour les comprendre et travailler ses respirations. Pour ma part, je ne fais jamais travailler la poussée avant le neuvième mois de grossesse.

 

Source: magicmaman.com

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