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De retour de New York : Le premier ministre par intérim fait un compte rendu au chef de l’État

Meguetan Infos

De retour de New York où il a porté haut la voix du Mali à la tribune des Nations unies, le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga a été reçu hier à Koulouba par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta à qui il était venu rendre compte de sa mission.

Du fait de l’accueil populaire, le colonel Abdoulaye Maïga aura mis près de deux heures d’horloge pour pouvoir accéder à la présidence de la République.
à l’issue de son entrevue avec le chef de l’État, le colonel Abdoulaye Maïga s’est adressé à la presse. «Je voudrais avant tout remercier le bon Dieu et le président de la Transition pour cette confiance placée en nous, remercier également le peuple malien pour l’accueil très chaleureux.

En toute franchise, nous avons été agréablement surpris. Il s’agit de trop d’honneur pour nous». Ce sont les premiers mots du Premier ministre par intérim. Selon Abdoulaye Maïga, il n’a fait que son devoir au service du peuple.

Toutefois, il dira que lorsque nos compatriotes sortent de manière spontanée, ceci ne peut que ragaillardir les dirigeants dans leur mission. Concernant la mission elle-même et son contexte, le chef du gouvernement par intérim a rappelé que l’année dernière jusqu’à cette 77è session de l’Assemblée générale des Nations unies, notre pays a traversé des situations inédites dans les relations internationales.

«Jamais dans l’histoire de la Cedeao, un État n’a subi autant de sanctions. Il s’agit de sanctions, en plus d’être inédites, totalement illégales, illégitimes, qui sont inhumaines contre un peuple qui fait déjà face à une situation sécuritaire très complexe», a déploré le colonel Abdoulaye Maïga. D’après lui, il fallait dire haut et fort à la communauté internationale que le Mali a été injustement sanctionné.

PAS FERMÉS AU DIALOGUE- Pour lui, notre pays a fait l’objet d’une combine par rapport au dossier des 46 mercenaires ivoiriens. «Nous avons tous assisté à la synchronisation, à la mise en scène et à l’harmonisation des éléments de langage pour faire passer notre pays de statut de victime à un statut de coupable», a dénoncé le chef du gouvernement par intérim.

Avant de marteler que ce qu’il a dit relève de la logique. «Vous ne verrez dans aucun pays au monde où des militaires peuvent débarquer sans autorisation avec des armes.

Forcément, si les autres ne l’acceptent pas, pour quelle raison voudraient-ils que le Mali l’accepte», se demande le colonel Abdoulaye Maïga, qui précise que ceci ne voudrait pas dire que «nous sommes fermés au dialogue».

Il a tenu à préciser que c’est un dossier judiciaire et que le gouvernement n’est pas du tout bien placé pour s’impliquer dans les questions judiciaires.

«Le président de la Transition peut le faire car, en plus d’être chef suprême des Armées, chef de l’État, il est également le président du Conseil supérieur de la magistrature», a rappelé le colonel Abdoulaye Maïga, tout en soulignant qu’il fallait clamer tout cela haut et fort pour que les gens comprennent que dorénavant des approches consistant à nous faire taire, ou à subir des assauts, des adversités et des injures ne passeront pas.

«On ne peut pas accepter qu’au 21è siècle on vienne nous insulter. Le Mali n’insulte pas. Vous ne verrez pas un seul communiqué de la Transition où le gouvernement s’ingère dans les dossiers des autres», a soutenu le chef du gouvernement par intérim, qui a fait remarquer que ce sont des principes élémentaires des relations internationales. Et on ne peut pas accepter que les autres s’ingèrent dans nos affaires intérieures.

Pour le colonel Maïga, le Mali est ouvert à tous les partenaires. Selon lui, notre pays ne peut pas être pris au piège par des guerres idéologiques qui ne le regardent pas, «parce que nous avons nos défis».

«Si nous avons des partenaires qui peuvent nous aider à faire face à ces défis, ils seront toujours les bienvenus à condition que les trois principes qui guident l’action publique au Mali et définis par le chef de l’État soient respectés», a insisté le chef du gouvernement par intérim.

Il s’agit de la souveraineté du Mali, du respect de nos choix stratégiques et de partenaires et surtout de la prise en compte de l’intérêt du peuple malien dans toutes les décisions qui seront prises.

Le chef du gouvernement par intérim a profité de l’opportunité pour remercier ses collaborateurs qui se sont bien impliqués pour que le message soit bien digeste et compris par tout le monde. Enfin, il a lancé un appel à nos compatriotes car selon lui, le combat qu’ils sont en train de mener se fait pour les générations futures.

Et pour ce faire, il est important qu’il y ait de la cohésion en interne. Selon Abdoulaye Maïga, il est très important de taire nos différends personnels et de regarder l’intérêt du Mali qui passera impérativement par la cohésion et l’unité nationale. Toutes choses qui nécessitent que tous les enfants du Mali se donnent la main.

L’Essor

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