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L’euro atteint son plus bas niveau en 20 ans face au dollar

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Le billet vert profite de la détermination affichée par plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) de poursuivre le resserrement de la politique monétaire aux Etats-Unis quand l’Europe paye le prix de la crise énergétique qui menace le continent. A tel point que l’euro perdait 0,96%, ce lundi vers 17H30, à 0,9941 dollar, un plus bas depuis 2002

C’est de nouveau la dégringolade pour la monnaie unique. A tel point que l’euro perdait 0,96%, ce lundi vers 17H30, à 0,9941 dollar, un plus bas depuis 2002. C’est moins encore que le précédent record atteint mis juillet quand la devise européenne avait brièvement atteint 0,9998 dollar.

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La livre britannique a, elle aussi, renoué avec son plus bas de 2022. « C’est une sale année pour la livre, qui se replie même face à l’euro alors que la Banque d’Angleterre a remonté ses taux à chaque réunion » depuis fin 2021, rappellent les analystes de OFX.
Crise énergétique
L’Europe paye, à nouveau, le prix de la crise énergétique qui menace le continent, entraînant avec elle une récession. Les prix du gaz continuent d’atteindre des sommets. Le cours du gaz européen (contrat à terme du TTF néerlandais) a bondi de plus de 20% ce lundi pour s’élever à 295 euros le mégawattheure (MWh), s’approchant des records historiques atteints dans les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. (voir graphique, évolution sur une semaine).

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En outre, « l’Europe se prépare à une nouvelle fermeture du gazoduc Nord Stream 1 plus tard dans le mois », rappelle, ainsi, Craig Erlam, analyste chez Oanda. Le géant gazier Gazprom a averti que les livraisons de gaz seraient interrompues pour « maintenance » du 31 août au 2 septembre, au risque de raviver la peur d’une pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique.

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D’autant que la vigueur du dollar rend les importations plus coûteuses, notamment pour les matières premières comme le pétrole dont le cours est fixé en dollars, accentuant une inflation déjà dévastatrice pour les consommateurs et les entreprises.

Et la semaine pourrait être douloureuse pour l’euro. Pour l’instant, en 2022, la devise s’était ressaisie après avoir flirté avec le seuil de la parité, mais « de mauvais indicateurs PMI mardi pourraient suffire à ancrer l’euro sous un dollar », prévient, Kit Juckes, analyste chez Société Générale.

Car de l’autre côté de l’Atlantique, malgré un léger affaiblissement de l’inflation américaine en juillet, la Réserve fédérale américaine (Fed) assure qu’elle va continuer de resserrer sa politique monétaire.
Vers une nouvelle hausse des taux américains
Si certains cambistes avaient parié que la Fed allait ralentir le rythme de ses hausses pour éviter que l’économie tombe en récession, plusieurs responsables de l’institut monétaire se sont efforcés de les convaincre que la montée des taux allait se poursuivre.

« Une nouvelle occasion de la Fed pour convaincre le marché sera le symposium de Jackson Hole », en fin de semaine, commente Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank. Le patron de la Fed, Jerome Powell, s’exprimera vendredi, à l’issue de cette réunion des banquiers centraux.

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