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Cancer de la prostate : l’alimentation comme facteur de risque

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Par Camille Sabourin

Une alimentation riche en sucre est un facteur de risque du cancer de la prostate.

 

Nos habitudes alimentaires affectent notre santé. Des chercheurs canadiens l’ont encore prouvé. Dans une étude publiée dans la revue spécialisée Nutrients, ils ont démontré que certains régimes alimentaires étaient associés à un risque plus élevé de cancer de la prostate.

L’étude a analysé des profils alimentaires, et non spécifiquement des aliments. « Il n’est pas facile d’isoler le rôle d’un seul nutriment. Par exemple, les aliments riches en vitamine C, comme les agrumes, favorisent l’absorption du fer. Quant au calcium, il est généralement consommé via des produits laitiers qui contiennent également de la vitamine D », a déclaré l’auteur de l’étude, Karine Trudeau. Trois modèles alimentaires ont été sélectionnés : une alimentation saine, un régime occidental avec sel et alcool et un autre régime occidental avec sucreries et boissons. Le premier se compose de beaucoup de fruits, de légumes et de protéines végétales comme le tofu. Le deuxième régime se caractérise par une forte consommation de viande et de l’alcool. Le dernier fait la part belle aux pâtes, pizzas, desserts sucrés et boissons gazeuses.

Une alimentation saine semble réduire le risque

Ces travaux ont conclu qu’une alimentation saine est associée à un risque moindre de cancer de la prostate. Au contraire, une alimentation riche en sucres expose à un risque plus élevé de cancer de la prostate, souvent sous une forme plus agressive. Les chercheurs n’ont trouvé aucune association claire entre une alimentation riche en sel et en alcool et le cancer de la prostate.

« Nous nous doutions de longue date que l’alimentation pouvait jouer un rôle dans le développement du cancer de la prostate, mais il a été très difficile de comprendre quels facteurs étaient effectivement impliqués », a indiqué la directrice de l’étude, Marie-Élise Parent, avec l’espoir que ces résultats permettent l’élaboration de nouvelles stratégies de prévention de ce type de cancer. Au Canada, plus de 23 000 personnes sont concernées chaque année. En France, c’est le cancer le plus fréquent, avec environ 50 000 nouveaux cas découverts chaque année.

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