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JOURNEE DE LA RENAISSANCE SCIENTIFIQUE DE L’AFRIQUE (JRSA) 2022 : Les chercheurs invités par le ministre Amadou Kéita à explorer et exploiter nos savoirs endogènes

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La Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (JRSA) 2022 a été célébrée, le jeudi 30 juin 2022 au Mali. Pour respecter la tradition bien établie par ses prédécesseurs, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Amadou Kéita, s’est adressé aux Maliens, notamment à la communauté scientifique. Dans son adresse, le ministre Kéita a invité les chercheurs, les inventeurs et innovateurs à s’investir davantage dans l’exploration et l’exploitation de nos savoirs endogènes.
D’entrée, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Amadou Kéita, a rappelé que c’est  sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), en 1987, après  le Premier  Congrès des  Hommes  de Science en Afrique, que cette date du 30 juin est consacrée à  la science  et  à ses acteurs en Afrique.  Cette journée, rappelle le Pr. Amadou Kéita,  se veut le lieu d’une  célébration  de la recherche  sur notre  continent  en trouvant  les voies et moyens d’une vulgarisation  de ses résultats  et surtout  en exposant  son bien fondé pour nos pays par le truchement de ses impacts sur le développement de nos sociétés.

Selon lui,  notre pays, le Mali, malgré  les soubresauts  des crises qu’il a connues, ne s’est jamais départi de  son engagement  en faveur  d’une recherche  responsable, de  qualité  et portée  par la visée unique de contribuer  à résorber  les problèmes intrinsèques de notre pays et de notre continent. Bien que les conditions de la recherche n’aient pas toujours été à la hauteur des défis, nos chercheurs, nos technologues, nos  inventeurs et nos  innovateurs  n’ont eu de cesse de prouver qu’à force de volonté, nous pouvons hisser le Mali sur le toit de la recherche valorisante en Afrique.

Pour  avoir  permis à l’Afrique de nourrir l’espoir, le Pr. Amadou Kéita  a rendu  hommage à tous ceux qui, par  leurs  travaux,  contribuent  à la prise en charge intelligente  des préoccupations majeures de nos populations. Ce décalage de la célébration de cette journée, souligne le ministre Kéita,  n’entame en  rien l’ambition de mon département  de faire de l’année 2022, l’année  du bond en avant de la recherche scientifique au Mali.  «Ceci passe par  des réformes  que nous avons  entamées avec la relecture  des textes régissant  le Centre National de Recherche Scientifique et Technologique  qui attend  de pouvoir, bientôt, déménager  dans ses nouveaux  locaux à Kabala. Nous  entendons aussi, sous  l’égide du gouvernement, adopter  les textes portant création de la Direction Générale de la Recherche et de l’Innovation. Le  Fonds Compétitif pour  la Recherche et l’Innovation Technologique qui, depuis  son opérationnalisation  en 2017, a financé près d’une centaine de projets relevant des priorités de développement du pays, reste au cœur du dispositif national de financement. Il y va de notre volonté de faire de la recherche un domaine de souveraineté aux fins de traiter par nos moyens, les défis multiformes qui sont les nôtres dans ce monde globalisé et changeant dans lequel chaque pays est appelé à faire preuve d’innovations», a déclaré le Pr. Amadou Kéita.

De l’avis du premier responsable de l’enseignement supérieur, la crise sanitaire  du Covid-19 et l’état  actuel  de notre monde  restent  des indicateurs  de la nécessité d’aller au-delà des slogans et de faire  de la renaissance scientifique de l’Afrique, un  vecteur solide  de croissance  économique inclusive, de progrès social, de paix et de stabilité. C’est  en cela,  indique le Pr. Amadou Kéita, que j’invite les chercheurs, les  innovateurs  et les inventeurs  du Mali  à s’investir  davantage  dans l’exploration et l’exploitation de nos savoirs endogènes, mais aussi dans la définition des concepts de la recherche suivant nos paradigmes. Nous devons renforcer, sinon  créer notre système épistémologique propre aux fins d’avoir notre lecture des évènements du monde et de son évolution.

Pour terminer son allocution, il a fait savoir que la JRSA est  un moment  symbolique pour  lancer un cri de cœur  en faveur  de l’enseignement des sciences  dans nos pays. Les  statistiques montrent que les filières  dites des sciences  dures sont de plus en plus délaissées au profit d’autres filières. Le genre aussi connaît une disparité à l’échelle du supérieur dans les domaines scientifiques qu’il nous faudra corriger par la sensibilisation et la promotion des sciences.

Hadama B. FOFANA

Source: Lerepublicainmali

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