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Dégringolade des recettes douanières : Et si le directeur des enquêtes en était l’auteur ?

Le directeur général des douanes, Aly Coulibaly, en nommant  Madou Traoré comme directeur des enquêtes des douanes était certainement mal informé. Ce cadre, au lieu de servir la direction dans son combat de mobilisation de recettes, cause l’effet contraire. Pour cause, son sport favori est d’immobiliser les camions pendant des semaines avec leurs marchandises, d’où un manque à gagner pour les propriétaires de camions, les chauffeurs mais aussi les opérateurs économiques. Ces derniers ayant  besoin de moyens  pour transporter leurs marchandises des ports vers le Mali. Ce  comportement mal inspiré est  actuellement dénoncé dans le milieu  du monde de l’import-export. Prétentieux et décrié, le directeur des enquêtes, Madou Traoré, peut-il encore jouer un rôle dans la mobilisation de recettes ?

 

Ça se murmure même qu’il prétendrait  au poste de directeur général  des douanes, comme si on lui avait notifié que les jours de l’actuel directeur, Aly Coulibaly,  étaient désormais comptés. Pourtant, c’est  sur le lieutenant colonel Madou Traoré  que le DG des Douanes a jeté son dévolu pour diriger la direction des enquêtes douanières. On dit que c’est compte tenu de sa volonté de bien travailler qu’il a accédé à ce poste.

Cependant, la loyauté de servir l’administration, la technicité requise et le bon sens du devoir pour bien exécuter cette tâche à lui confiée n’a jamais été requise.  Puisque par sa pratique, il n’œuvre point à la mobilisation de recettes douanières  fixées à 641 milliards de FCFA pour 2018. Cette mégastructure qu’il dirige est chargée en substance  de combattre la fraude sous toutes ses formes partout sur le territoire douanier.

Ainsi, le directeur des enquêtes, après avoir pris fonction,  a exigé et obtenu l’affectation aux enquêtes douanières de 32 agents de son clan qui ont sitôt procédé au maillage du territoire. Toutes les marchandises, même celles transportées sur les tricycles (Katakatani) sont systématiquement conduites aux enquêtes douanières pour être déchargées, vérifiées et au besoin ajustées. Au lieu de faire face à cette noble mission combien exaltante, le directeur des enquêtes aurait  mis sur place un système a double vitesse.

A cet effet, la protection des plus grands importateurs de carburant, tissu « Bazin », produits de crue, produits alimentaires, même les fausses exonérations sont tolérées et même encouragées. Dans un second registre, l’oppression farouche des autres importateurs qui n’auraient pas d’autres solutions que de diminuer le volume de leurs importations, voire fermer magasins ou boutiques, impacte négativement sur la mobilisation des recettes.

Ainsi, les textes sont foulés aux pieds, car c’est lui qui impose à certains opérateurs, les bureaux dans lesquels ils doivent effectuer leurs opérations de dédouanement, les privant ainsi de leur liberté de choix du bureau. Au regard des textes des douanes, lorsque la marchandise est dédouanée, la rétention du moyen de transport est une violation flagrante des dispositions de l’article 332 du code des douanes. Les marchandises déjà dédouanées et leurs moyens de transport sont retenus pendant des semaines par le directeur du bureau des enquêtes pour une simple vérification en violation flagrante de l’article 332 du code des douanes qui stipule :‘’-le détenteur de marchandises de fraude est réputé responsable de la fraude, toutefois, les transporteurs ne sont pas considérés eux et leurs préposés ou agents comme contrevenants lorsque, par une désignation exacte et régulière de leurs commettants, ils mettent l’administration en mesure d’exercer utilement des poursuites contre les véritables auteurs de la fraude ou lorsqu’ils n’ont pas commis aucune faute’’.

A suivre

Fahdy& JB

Le Dénonciateur

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