Les opérations de l’encensement de la population et de l’habitat (RGPH5° débuteront selon le programme de l’état malienne du 2 juin au 1er juillet 2022 partout au Mali. Mais l’élaboration de ce programme opératoire se passe un fond d’agitation. Certains agents recenseurs entendent boycotter les opérations à cause du non payement des frais de formation. Ce qui pose un véritable hic si les choses restent ainsi.
La séance de formation des agents de recensement au compte du recensement général de la population et de l’habitat dans sa 5e édition a pris fin la semaine passée sur l’ensemble du territoire national du Mali. Cette session qui doit permettre de rendre plus fiable, la comptabilité complète du nombre du nombre de personne vivant au Mali en terme de chiffre.
Pour cette atteindre les objectifs, une formation de 2 semaines a été initié par la direction nationale de la statistique pour donner les notions de bases nécessaires de ce recensement. Mais s’est posé un hic éblouissant après cette séance de formation dont les conséquences risquent de porter dommage aux différentes activités du recensement. Il s’agit du non payement des frais de formation. Ce qui a déjà montré ses effets depuis la clôture de la séance de formation. Selon certains agents recenseurs, la formation n’a pas été sanctionnée par le payement des frais de formation. A les en croire, initialement, il avait promis le payement de 5000 F CFA par jour et par agent retenu. Mais à l’ouverture de la formation, il a été précisé à la stupéfaction de tous les agents que l’Etat payera la somme de 3000 F CFA au lieu de la somme indiquée plus haut. Une réduction qui n’a eu d’explication judicieuse, sauf qu’on accuse d’insuffisance dans les sources de financement. Une modique sommes qui devait couvrir toute la prise en charge notamment en terme de nourriture, de transport et de séjour pour ce qui ne résident pas dans leur localité d’origine. La totalité qui fait 54 000 F CFA qui leur revenait, comme prévu au départ n’a pas été versée à la fin de la formation. Ce qui va provoquer une colère rouge chez les participants. Dans plusieurs localités selon nos informations, les agents de recensement ne sont pas prêts de s’engager dans les opérations de recensement s’ils ne sont pas mis dans leurs droits notamment le payement des frais de formation.
Alors même que la formation des superviseurs a démarré hier lundi 30 Mai 2022, et que les activités de recensement proprement dites commence cette semaine particulièrement le 2 juin, il y a de quoi s’inquiété en toute évidence.
Plusieurs fois reportée pour manque de structuration et d’organisation matériels et financière, le RGPH5 va en dérive cette fois encore, au moment même on a pu avancer d’un iota. Ce non payement a créé une démotivation sérieuse chez les agents de recensement dont la majeure partie se reverserait de continuer les activités.
Dans de tel cas, le pire est à craindre. Lorsqu’on s’attend à un recensement sérieux dont le résultat retrace la fiabilité des différents programmes de développement du Mali dans l’avenir, avec une telle démotivation, nous ne pourrons pas nous attendre à des données proportionnelles aux résultats attendus.
Les autorités en charge d’organisation de cette échéance doivent éclaircir rapidement cette situation et situer les responsabilités afin de décanter cette confusion majeure. L’avenir socioéconomiques et politique du Mali en dépend.
Signalons qu’au niveau national, le coût global de cette opération de recensement est estimé à plus de 8 milliards de F CFA
34 000 agents recenseurs ont suivi cette formation initiale. 5000 agents recenseurs qui seront les chefs d’équipes et les autres à peu près 27 500 seront des agents recenseurs sur le terrain.
Nayté
