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Bandiougou Danté, président de la maison de la presse : “On sent une volonté de restaurer un régime d’exception caractérisé par les intimidations, les menaces, le dirigisme… “

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Aujourd’hui-Mali : Un an déjà, après le coup d’Etat contre Bah Ndaw appelé “Rectification”, quel bilan en faites-vous ?

Bandiougou Danté : Ce qui est convenu d’appeler la Rectification de la trajectoire de la Transition a un an. Comme lors des 100 jours du Premier ministre, nous nous sommes exprimés sur sa gestion. L’occasion est aujourd’hui opportune de nous prononcer sur l’An 1 de cette seconde phase de la Transition appelée par ses acteurs la Rectification. D’emblée, il faut saluer la révolution sentie dans les opérations militaires. La montée en puissance s’explique par les initiatives prises par les FAMa dans la conduite des opérations, la maîtrise de la communication à travers la Dirpa, l’Ortm et la grande responsabilité de la presse nationale professionnelle. Il faut également saluer l’acquisition de nouveaux équipements dans le cadre de la dynamisation et du renforcement  du partenariat russo-malien.

Sur le plan de la gouvernance, il faut affirmer de façon péremptoire que le Mali a besoin d’une gestion politique et non politicienne.

D’abord, sur le plan politique, notre démocratie devient orpheline du débat contradictoire, de la diversité des opinions. On sent une volonté de restaurer un régime d’exception caractérisé par les intimidations, les menaces, le dirigisme. Des méthodes  sont inventées pour fracturer la société malienne et asseoir un régime populiste qui ne pense qu’à conserver le pouvoir par tous les moyens, y compris par le mensonge.

Peut-on dire que “la Rectification” proclamée est vraiment en chantier ?

Sur le plan économique, le marasme est réel. Le chômage augmente de manière exponentielle, les activités des ONG sont quasiment arrêtées. Les populations sont réduites à la mendicité.

Sur le plan social, les populations attachées à leur pays, à son indépendance, à sa dignité, veulent des propositions concrètes de sortie de crise à la place des discours creux.

Sur le plan diplomatique, il faut saluer l’exploration de nouvelles pistes de partenariat, mais il faut vite résoudre l’équation Cédéao.

Si vous avez un conseil ou une proposition à faire, que diriez-vous ?

Le pays a besoin d’un rassemblement national et non d’un positionnement stratégique d’un pôle politique. Il faut des actions concrètes pour une Transition qui doit accélérer son départ afin que chaque groupe et  chaque corporation joue pleinement son rôle. Nous devons avoir une vision claire sur le cheminement de notre pays par ses dirigeants.  Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Aujourd’hui-Mali

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