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Pour mettre fin aux polémiques suscitées par l’attribution des logements sociaux: La FDAL-Mali exige la satisfaction de certains préalables

Meguetan Infos

La Fédération des Associations des bénéficiaires et demandeurs des logements sociaux du Mali (FDAL-Mali) a animé, en fin de semaine dernière, une conférence de presse. Il s’agissait pour les responsables de cette organisation, dirigée par Bourama Guimballa Siby, de soumettre aux autorités certaines doléances nécessaires pour mettre un terme aux polémiques suscitées par l’attribution des logements sociaux.

Cette conférence de presse a été animée à la veille de la publication d’une nouvelle liste de bénéficiaires des 1993 logements sociaux de la deuxième tranche du programme gouvernemental de 2015. Ceci, après le retrait pur et simple d’une première liste, qui avait suscité de nombreux mécontentements en raison de la présence controversée de certains bénéficiaires. D’ailleurs, même la Commission d’attribution avait été remplacée. Ainsi, pour mettre fin au désordre suscité par la publication de listes de bénéficiaires, la FDAL-Mali exige la satisfaction de certains préalables.
Les responsables de cette organisation trouvent paradoxal le fait que les logements sociaux soient destinés aux populations maliennes à revenus modestes alors qu’au même moment l’Etat procède à la vente de certains de ces habitats à la somme de trente et un millions cinq cent mille (31.500.000FCFA).
Par ailleurs, ils ont aussi indiqué avoir mené des investigations après la publication d’un communiqué du ministère de l’Urbanisme évoquant  » un supposé  » démantèlement d’un réseau d’attribution frauduleuse de logements sociaux. Il ressort de leurs investigations que tous les habitants des logements constituent des bénéficiaires dument autorisés à travers les documents ci-après : un récépissé signé et contre signé, une notification dont la valeur juridique est certifiée par un acte notarial, l’ouverture d’un compte bancaire. Par conséquent, ils invitent l’OMH à corriger d’éventuelles erreurs le plus rapidement possible, tout en mettant en garde  » contre toute tentative de perturber la jouissance de nos paisibles bénéficiaires « .

Ils ont aussi dénoncé l’occupation illicite et anarchique des espaces publics sur des terrains destinés aux logements sociaux par des personnes qui, selon eux, ne disposent d’aucune autorisation. Pour eux, ces personnes, qui ne font l’objet d’aucune inquiétude, foulent au pied les codes domaniaux et fonciers et les principes de l’OMH à travers des constructions anarchiques et illégales poussant comme des champignons sur des terrains destinés aux logements sociaux. S’agissant des logements sociaux non occupés et d’autres en location, ils ont indexé la responsabilité de l’Etat et de certains agents du département de tutelle. Selon eux, seuls les bénéficiaires sont habilités à occuper les lieux et dans un délai raisonnable de trois mois, sous peine de retrait du logement social au profit d’un autre Malien ayant introduit sa demande de logement social.

Toutefois, ils ont constaté que certains locataires continuent de payer les cotisations que ces bénéficiaires doivent à l’Etat, en violation des clauses contractuelles. C’est ainsi qu’ils ont demandé l’intervention des plus hautes autorités afin d’arrêter ces occupations ; ces constructions anarchiques et la mise en vente des logements sociaux.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant

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