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Prix plafond des denrées de première nécessité : Chasse ouverte aux contrevenants

Meguetan Infos

Vendredi 8 avril 2022, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, était face aux hommes de médias dans le cadre de sa traditionnelle rencontre d’information sur la situation de son département et les efforts consentis par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la flambée des prix.

Entouré de ses directeurs techniques dont le Dgcc, le ministre a affirmé que cette rencontre se déroule dans un contexte marqué par la flambée des prix à travers le monde entier. La vie chère est partout et le Gouvernement de la République du Mali n’est pas resté insensible à la perte du pouvoir d’achat des populations, bien au contraire.

Il ajoute que l’objectif de cette rencontre n’est pas de polémiquer sur le phénomène de la hausse des prix, mais plutôt d’édifier les populations sur les causes des augmentations et les réponses apportées par le Gouvernement pour atténuer ses effets. « Oui, il y a de lieu de reconnaitre que pour certains produits, les prix ont effectivement augmenté. Mais, pour d’autres les prix sont restés stables grâce aux efforts du Gouvernement et de tous les acteurs économiques », a-t-il souligné.

Aux dires du ministre, pour mieux analyser l’évolution des prix, il y a lieu de distinguer 3 catégories de produits : les produits majoritairement importés : riz, sucre, lait, blé-farine et huile alimentaire ; les produits de contre-saison comme les légumes, les fruits et les tubercules alimentaires ; les cultures saisonnières, notamment les céréales locales : mil, riz gambiaka, sorgho et maïs.

Le ministre dira que le marché international est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires, consécutive à la reprise des activités économiques post-Covid, ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre. Et à titre d’exemple, il indique que le prix CIF Dakar de la tonne de riz brisé 100% est passé de 225 000 FCFA à 270 000 FCFA, soit une augmentation de 45 000 FCFA. Pour le sucre, le prix fournisseur de la tonne est passé de 275 000 FCFA à 370 000 FCFA, soit une hausse de 95 000 FCFA. S’agissant de l’huile de palme importée de la Côte d’Ivoire, le prix fournisseur de la tonne, qui s’établissait en 2020 à 784 000 FCFA, est revenu en 2022 à 900 000 FCFA, soit un accroissement de 116 000 FCFA. Au même moment, le fret maritime a augmenté de 20% entre 2020 et 2022, a ajouté le ministre.

C’est ainsi qu’il dira que face à ces augmentations, le Gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire correspondant à deux mois et demi de consommation nationale.

Cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation, selon le conférencier, mais plutôt d’atténuer leur hausse car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs.

Ainsi, pour des augmentations du prix fournisseur de l’ordre de 45 000 FCFA, la tonne du riz brisure, 95 000 FCFA la tonne du sucre, et 116 000 FCFA celle de l’huile de palme, l’Etat a renoncé à percevoir au cordon douanier des droits et taxes évalués respectivement à 32 000 FCFA ; 49 800 FCFA et 48 720 FCFA.

S’agissant des prix indicatifs plafond, ils ont ainsi été réglementés par l’arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022 : le Riz brisure non parfumé : 350 000 FCFA la tonne 375 FCFA le kg ; sucre local : 23 000 FCFA le sac de 50 kg,  500 FCFA le kg, le sucre importé : 27 500 FCFA le sac de 50kg et  600 FCFA le kg ; l’huile locale : 18 000 FCFA le bidon de 20 litres, 1 000 FCFA le litre ; l’huile importée : 22 000 FCFA le bidon de 20 litres,  1 200 FCFA le litre, la Farine de blé : 25 000 FCFA le sac de 50 kg,  270 FCFA la miche de 250 g pain : 135 FCFA la miche de 125g , aliment bétail : 9 000 FCFA le sac de 50 kg, Ciment local : 105 000 FCFA la tonne,  Ciment importé : 115 000 FCFA la tonne. Selon ledit arrêté, le non-respect de ces prix est sanctionné conformément à la réglementation en vigueur du ministère de l’Industrie par la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence.

Pour s’assurer du respect de ces prix, les brigades économiques de la Dgcc, appuyées par les forces de sécurité, sont déployées quotidiennement sur les marchés pour sanctionner les auteurs d’éventuelles infractions à la réglementation, a averti le ministre.

A.T

La Preuve

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