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Interview de S.E.M. Igor Gromyko, Ambassadeur de Russie au Mali

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Commentez, s’il vous plaît, l’incident qui a eu lieu dans la ville ukrainienne de Boutcha. Qu’est-ce qui s’y est passé en réalité et est-ce que l’armée russe a-t-elle quelque chose à voir avec cela?

Toutes les photos et vidéos publiées par le régime de Kiev attestant prétendument de « crimes » commis par des militaires russes dans la ville de Boutcha sont une provocation éhontée.

Alors que la ville était sous le contrôle des troupes russes, pas un seul civil n’a été blessé. Les habitants de la ville étaient libres de quitter la ville pour le nord du pays, y compris le Belarus. Dans le même temps, la périphérie sud de la ville, y compris les zones résidentielles, a été bombardée 24 h / 24 par les troupes ukrainiennes avec de l’artillerie de gros calibre, des chars et des lance-roquettes multiples.

Je tiens à souligner que le lendemain des pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul (le 30 mars), toutes les unités russes se sont complètement retirées de Boutcha.

Le 31 mars, le maire de Boutcha a confirmé qu’il n’y avait pas de l’armée russe dans la ville. Il n’a pas mentionné les fusillades des civils avec les mains attachées. Le 2 avril, la police ukrainienne a publié une vidéo montrant l’armée ukrainienne entrant à Boutcha. Aucun corps parmi les civils ne peut y être vu.

Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies le 5 avril, le représentant permanent de la Russie, S.E.M. Vassili Nebenzya, a donné son avis sur ce qui s’est passé à Boutcha: « On ne peut que constater les incohérences flagrantes de la version des événements promue par les médias ukrainiens et occidentaux. Le fait qu’il n’y avait aucun cadavre dans la ville immédiatement après le retrait des troupes russes, comme le prouvent plusieurs enregistrements vidéo à la fois. Le fait qu’il y a des vidéos où les radicaux ukrainiens appellent à tirer aux personnes portant un brassard blanc, c’est-à-dire les civils ».

Ce n’est que le 3 avril, lorsque les représentants de la SBU (service spéciale de l’Ukraine) et de la télévision ukrainienne sont arrivés dans la ville, que les prétendues « preuves de crimes » à Boutcha sont apparues.

Tout cela confirme de manière irréfutable que les photos et les vidéos de Boutcha sont une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux, comme ce fut le cas à Marioupol avec la maternité et dans d’autres villes.

Le 24 mars a marqué le premier mois du début de l’Opération spéciale militaire en Ukraine. Quels étaient ses objectifs au départ ? Comment décririez-vous ses résultats préliminaires ?

Oui, vous avez raison, le 24 février, dans son Discours à la Nation, le Président de la Fédération de Russie, S.E.M. Vladimir Poutine, a annoncé l’Opération militaire spéciale en Ukraine.

Ses objectifs principaux sont la démilitarisation (destruction de l’infrastructure militaire de l’Ukraine, qui menace directement la sécurité de la Russie), la dénazification (actions des troupes russes visent directement le régime nationaliste de Kiev, qui réprime par la force toute dissidence dans le pays, incite à la discorde ethnique et viole les droits et libertés fondamentaux de l’homme et du citoyen) et la protection de la population russophone, en particulier des résidents des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.

Cela est d’autant plus pertinent que le pays a été entraîné dans l’OTAN et que des armes de choc ont été injectées dans le régime ukrainien actuel, qui a ouvertement revendiqué des territoires contre la Fédération de Russie, menacé de recourir à la force et d’acquérir une capacité nucléaire militaire.

Il est trop tôt pour parler de l’issue de l’opération, mais elle confirme les pires craintes concernant les projets de prise du Donbass. En outre, la Russie a découvert l’existence d’un programme d’armes biologiques très dangereux, mis en œuvre par le Pentagone dans de nombreuses villes d’Ukraine.

Dites-nous comment la Russie gère les sanctions qui sont imposées contre le pays?

Le président russe, S.E.M. Vladimir Poutine, a récemment déclaré que la Russie est championne en termes de nombre de sanctions qui lui ont été imposées. Nous parlons de plus de 5 000 mesures de sanctions individuelles. C’est presque deux fois plus que le nombre de sanctions imposées à la Corée du Nord et à l’Iran. Il faut comprendre que ce n’est que le début des pressions politiques exercées sur notre pays. Il y a des menaces d’une cinquième vague de sanctions, mais Moscou y est habitué ; les sanctions ne font que renforcer notre pays. La Russie ne doit désormais compter que sur elle-même et sur les alliés qui resteront avec nous.

Cependant, la Russie ne refuse pas de coopérer avec l’Occident, qui s’est déjà montré un partenaire peu fiable, frappant notre pays encore et encore, encourageant la discrimination contre les Russes dans le monde entier, expulsant les diplomates russes.

Comme l’a souligné le Ministre russe des affaires étrangères, S.E.M. Sergueï Lavrov, Moscou est ouvert à la coopération avec tous ceux qui sont prêts à le faire sur la base de l’égalité, du respect mutuel et de la recherche d’un équilibre des intérêts. Les pays orientaux sont beaucoup plus disposés à agir conformément à ces principes, et nous leur rendrons sans aucun doute la pareille, dans l’intérêt de nos collègues.

En conséquence, les sanctions anti-russes sans précédent et totalement illégales de l’Occident nuisent à l’économie mondiale et affectent les relations de la Russie avec le monde arabe, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Source: Malijet

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