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Hommage au sacrifice et a la bravoure des Famas à Mondoro

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Par la volonté de Dieu je suis octogénaire malien de souche, de pensée, de cœur et fier de l’être.

Pour savoir où tu vas, il faut savoir d’où tu viens ou encore pour bien se connaître, il faut savoir d’où l’on vient.

Mali pays rebelle et insoumis aux trois grands empires jamais égalés en Afrique (Empire Soundiata – Empire Songhoï – Empire de Kankan Moussa).

Mali pays aux 333 saints à Tombouctou la mystérieuse avec la première université islamique en Afrique où venaient s’abreuver de connaissance plus de 20 000 étudiants.

Mali aujourd’hui agressé par une guerre qu’il n’a ni cherchée encore moins provoquée.

Ce pays, mon pays bien-aimé dont la date d’indépendance n’est pas la fin d’une charte avec l’ex-colonisateur comme beaucoup d’autres pays, mais une date choisie à bon escient par le Président Modibo KEITA et ses compagnons qui ont voulu établir le lien historique entre le 22 septembre 1878 et le 22 septembre 1960. En effet, c’est à LOGO Sabouciré que le premier coup de canon de la coloniale a tonné et c’est là que le premier coup de fusil de la riposte a été tiré face à la supériorité du feu du colonisateur le Soudan d’alors a répondu par la résistance et le patriotisme.

Voici ce que disait le Lieutenant-Colonel BARATIER futur général de l’armée française dans son ouvrage « A travers l’Afrique » : « partout nous avons subi des pertes insignifiantes ou nous n’avons eu que des blessés. Pareille critique ne peut s’adresser au Soudan (Mali). On s’y battait et on y mourrait en silence. Jamais nous ne nous sommes trouvés en présence d’une résistance plus opiniâtre, nulle part nous n’avons sacrifié tant de vies. Nous avons eu en face des adversaires héroïques et j’écris ces mots sans craindre les sourires sceptiques des hommes qui se battent jusqu’à la mort sont des héros ».

Une autre voix non des moindres puisqu’il s’agit de l’illustre défunt ATT disait : « je dois dire que la rébellion et le djihadisme sont différents des guerres ordinaires. Ils sont faits de trahison remettant en cause toujours la paix et la cohésion sociale. Malheureusement des gens de mauvaise volonté et des ambitieux au dessein inavoué prolifèrent des langages séparateurs bien agencés avec des mensonges qui ressemblent beaucoup à la vérité. Ils réussissent hélas parfois à nous mettre en colère contre nous-mêmes.

Etre soldat est dur et difficile, car le soldat s’engage à mourir pour son pays. Et personne ne peut rien offrir à son pays qui soit plus précieux que sa propre vie, mais en temps de guerre la première victime c’est la vérité ».

Je dirais que le soudanais était fier et combattant alors que le malien est fier mais se sous-estime et je suis tout heureux que les Famas à Mondoro par leur bravoure m’ont corrigé dans mon appréciation.

 

Peuple FAMA ! 

L’entêtement de la CEDEAO téléguidée par une communauté internationale avec la France comme locomotive refusant de reconnaître que le Mali est en guerre frise tout simplement de l’inconscience et une insulte à ce dont souffre tout malien, avec leur sempiternel refrain de délai de la transition et de retour à l’ordre constitutionnel sur un territoire vivant à 80% dans l’insécurité. Malheureusement pour ces experts en analyses autocentrées, prisonniers de leur vision borgne des faits. Mondoro vient de leur rappeler la triste réalité. Et afin que nul n’en ignore pendant la deuxième guerre mondiale les Etats-Unis ont bel et bien accordé un troisième mandant au Président Roosevelt au motif de la guerre contre le Japon et l’Allemagne nazie.

Je l’ai dit et je répéterai autant de fois que nécessaire « qu’en termes de priorité, les élections n’en sont pas unes. » et surtout convaincu que la meilleure transition est celle qui dans la durée garantit la sécurité et le bien-être du peuple malien.

Aux partis politiques et autres activistes qui se trémoussent comme des caisses de résonnance ont en leur sein des hommes aux trajectoires douteuses qui ne peuvent être nos leaders, encore moins nos autorités et ne peuvent sauver le Mali en pleine reconquête et refondation.

 

Peuple FAMA ! 

A tous ceux qui s’inquiètent et s’émeuvent du départ de BARKHANE, qu’ils expliquent comment la France, avec ses satellites, ses drones, ses avions de chasse et son renseignement ait été incapable de toujours localiser pendant 9 ans les sanctuaires des djihadistes et contrôler leur prolifération. Une passivité qui permit leur implantation en semant chaque fois mort et désolation. Au contraire d’une telle passivité la coopération malienne et russe permit en 3 mois une montée en puissance des Famas saluée par le peuple malien et reconnue même par la France par la voix de son ministre des armées. Après tant de désillusions elle et son alliée la CEDEAO ont imposé une sanction inhumaine et inique par un embargo à nul autre pareil par l’argument de la force au lieu de la force de l’argument qui hélas ne s’est jamais manifestée sur le terrain du combat contre le djihadisme.

L’émotion et la tristesse de Mondoro encore vivaces ne doivent pas nous éloigner de notre sens des réalités d’une guerre encore difficile parce qu’asymétrique face à des ennemis insaisissables et disparates dont certains hélas sont de nos villes, villages et même de nos familles. Osons le dire car la nature d’une telle guerre fera d’autre Mondoro. Mais la victoire finale est au bout par un soutien du peuple, une mobilisation de tous les instants et surtout la confiance dans le patriotisme renaissant. Le Mali est UN et indivisible. Si un pays est divisé contre lui-même ce pays ne peut subsister. Dans une guerre il y’a ceux qui croient et ceux qui craignent. Soyons de ceux qui croient à nous-mêmes et surtout à nos Famas. La plus grande force d’un peuple est la patience et l’humilité. Bientôt, très bientôt, ceux de nos voisins et d’ailleurs qui nous combattent, nous narguent et nous sous-estiment seront nos plus grands admirateurs pour avoir fait du Mali, le Mali de l’Afrique ce que nous voulons qu’il soit.

 

Peuple FAMA ! 

Dans ma dernière adresse au Président ASSIMI GOÏTA et au Premier ministre CHOGUEL MAÏGA, j’écrivais ceci : « se contenter de ce que l’on a dans les circonstances actuelles est trop ordinaire pour se glorifier devant l’admirable principe de ce que l’on veut. Et ce que veut le peuple malien c’est la sécurité et l’intégrité du territoire national du Nord au Sud et de l’est à l’Ouest ».

Par la grâce du Tout-Puissant vous êtes en voie d’atteindre cet objectif. Afin qu’aucun nuage ne vienne assombrir cette dynamique, veuillez à ce que sous votre magistère, certaines valeurs morales et patriotiques, des vertus de dignité, et d’honneur se perpétuent et se renforcent en tenant compte que les exigences et les conditions de vie déterminent la conscience et l’amour de l’homme pour sa patrie. Permettez dès lors que je vous fasse quelques suggestions selon mon humble compréhension de la situation du Pays pour la réussite d’une transition apaisée parce qu’englobant pour l’essentiel les préoccupations du peuple malien.

Eduquer les citoyens par l’exemple et le comportement, à commencer par ceux que la providence a choisis pour nous accompagner par une attitude irréprochable, une intégrité à toute épreuve et un sens élevé du sacrifice pour les citoyens et le pays en étant un modèle à imiter.
Accélérer le processus de départ de la France déjà acté, tant il est vrai que sa présence constitue une menace permanente.
Que le soleil se lève et se couche sur le Mali avec la lumière de la justice. Mettez toute votre énergie à assoir la bonne gouvernance et combattre sans relâche l’impunité. Quand les crimes qu’ils soient de sang ou économiques restent impunis le monde ne peut plus vivre en harmonie.
Renforcement des moyens en qualité et en capacité de la santé et de l’éducation.
Venir en aide aux plus démunis par une politique rationnelle de distribution des biens de consommation sur toute l’étendue du territoire national. Car ventre vide n’a point d’oreilles.
Une aspiration à façonner notre jeunesse, qu’elle se respecte et se fassent respecter, elle qui a toujours payé un lourd tribut dans les différentes péripéties de notre histoire. Une jeunesse le plus souvent désœuvrée sans perspective d’emploi et qui hélas devient un terreau pour le recrutement par les djihadistes et trafiquants de tout genre.

Dis-moi quelle jeunesse tu as je te dirai quel pays tu auras.

L’éducation civique dans les écoles pour la connaissance et le respect de nos institutions, de l’hymne national et du drapeau national.
Quel que soit l’issue de l’embargo, que priorité absolue reste par les opérateurs économiques les ports de Conakry, de Nouakchott et d’Algérie. Que l’amour démesuré du gain ne nous fasse pas oublier notre dignité en négligeant voire en abandonnant ceux qui nous ont accompagnés et soutenus pendant les moments difficiles. Peut-être peu de gain mais dignité saine et sauve plutôt que plus de gain dignité bafouée. En cela on ne nous enlèvera pas le mérite de la cohérence de notre honneur, notre reconnaissance et notre dignité gêne du peuple malien. Car c’est dans les difficultés que l’on reconnaît ses amis et le Mali n’est pas HASSIDI.

 

Peuple FAMA ! 

De nos brèves vies soyons à l’image de nos Famas de Mondoro et d’ailleurs, dont la bravoure et le sacrifice feront la fierté des générations futures quand nos noms seront évoqués pour ce que nous avons fait pour notre pays.

L’amour pour la patrie peut surmonter tous les obstacles.

Gloire au Mali – Gloire aux Famas.

Soutien indéfectible à ASSIMI GOÏTA, à son Premier Ministre CHOGUEL MAÏGA et aux Famas pour la paix, la sécurité et l’unité.

Que Dieu protège et bénisse le Mali !

Fousseyni DIARRA

Pilote, Commandant de Bord à la retraite.

Cité SICA – FASS MBAO – Dakar – Sénégal

Tél : 00221 33 853 00 48

Portable : 00221 77 165 27 44

Whatsapp : 00221 76 394 64 91

L’Aube

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