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Les enfants soldats victimes de l’hypocrisie du JNIM

Meguetan Infos

Le 12 février nous allons malheureusement « célébrer », une fois de plus, la journée internationale des enfants soldats. Bien que depuis 2002, le Protocole facultatif à la convention relative aux droits de l’enfant interdit la participation des enfants de moins de 18 ans aux conflits armés, les conflits armés de cette dernière décennie ont tué plus de deux millions d’enfants.
La situation sécuritaire reste complexe dans le nord et le centre du Mali. Ces zones sont fortement soutenues par les attaques des groupes armés et les affrontements inter et intracommunautaires. Une hausse préoccupante des cas de recrutement et d’utilisation d’enfants est constatée.

L’une des raisons de ce recrutement d’enfants soldats est la non scolarisation. La crise sanitaire, et la fermeture des écoles, a aggravé les effets de la crise sécuritaire qui force les enfants au Mali à fuir leur localité. La non scolarisation et la pauvreté sont autant d’éléments parmi tant d’autres qui diffèrent du travail des recruteurs. Quand les garçons sont employés comme combattants, mais aussi et surtout comme espions, messagers, porteurs, cuisiniers ou chargés de nettoyage, beaucoup de jeunes filles sont violées et mariées de force.

Les exemples d’enfants soldats au Mali sont déjà trop nombreux. En janvier 2021, un adolescent conduisait un véhicule piégé ; en mai 2021, au cours d’une opération dans la région du Cercle Douentza, les FAMa ont arrêté un groupe d’une vingtaine de terroristes. Près de la moitié sont des enfants âgés de six ans à treize et ont déclaré être là pour « participer à une attaque ».

Il est important de rappeler, en particulier au JNIM, à quel point un enfant n’a pas sa place au sein d’un groupe armé djihadiste. L’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans est reconnu comme un crime de guerre. Laissez nos enfants vivre dans l’insouciance de leur jeunesse et surtout loin d’événements émotionnellement et psychologiquement traumatisants. N’oublions pas qu’un enfant sans éducation est un enfant sans avenir ! L’avenir que le JNIM propose aux enfants est de servir d’esclave aux djihadistes puis devenir une bombe humaine après une vie trop courte.

Nos enfants ne sont ni des soldats ni de potentielles bombes humaines. Ils sont l’espoir de notre pays, celui d’un avenir meilleur. Unissons-nous, pour combattre le terrorisme et l’hypocrisie de ces groupes de djihadistes car nos enfants sont le Mali de demain.

Aïcha Sangaré

Source : Malijet

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