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Des Maliennes très cotées : la sélection musicale du « Monde Afrique » #85

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Le duo électro Badd Lime invite la rappeuse Ami Yerewolo ; le guitariste Yohann Le Ferrand sublime la voix de Tina ; et la chanteuse Rokia Koné s’associe au producteur de rock Jacknife Lee.

Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, direction le Mali, où les chanteuses Ami Yerewolo, Salimata « Tina » Traoré et Rokia Koné montrent une nouvelle fois l’étendue de leur talent en s’associant à des musiciens français et irlandais.

Le rap malien ne peut plus se passer d’Ami Yerewolo… et Badd Lime l’a bien compris, qui l’a invitée sur son premier EP, Nouveau né, prévu début 2022. Ce duo électro est composé des Français Benjamin Dupuis (qui a notamment travaillé avec Staff Benda Bilili et Bamba Wassoulou Groove) et Antoine Delavaud. Pour ce projet, ils ont fait appel à des figures émergentes de la scène hip-hop ouest-africaine : Ami Yerewolo, donc, mais aussi son compatriote Kal B et, au Sénégal, Laye Lodia et le groupe Reenfly. Sur ce premier extrait, Niafiyé (« je te l’ai dit », en bambara), la rappeuse « appelle les gens qui trahissent et ternissent le nom des autres à aller de l’avant ».

Plus calme et méditative est la chanson Dunia, deuxième extrait de l’album Yeko, fruit des rencontres de Yohann Le Ferrand avec des musiciens africains et particulièrement maliens, qui sortira en janvier. Après avoir publié un duo avec la regrettée Khaira Arby – « le rossignol de Tombouctou » –, le guitariste français s’associe cette fois à la chanteuse Salimata « Tina » Traoré sur un titre qui évoque avec douceur et sensibilité « les épreuves qui nous font grandir » lors de notre passage sur Terre. Le clip a été réalisé sur le site du Laboratoire d’agriculture urbaine de Lassa, à Bamako, un lieu de recherche en agroécologie mais aussi de création artistique.
La vidéo de N’yanyan a quant à elle été tournée sur l’île de Gorée, au Sénégal, mais Rokia Koné a enregistré le morceau en une seule prise dans la capitale malienne, le 18 août 2020, juste avant que le courant soit coupé et un couvre-feu imposé à la suite du coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta ce jour-là. Ce titre figure sur l’album Bamanan, que « la rose de Bamako » fera paraître en février au côté de l’Irlandais Jacknife Lee, producteur de rock qui a notamment collaboré avec U2 ou REM. Ce premier extrait « est basé sur une très vieille chanson chantée par nos ancêtres, reconnaissant nos limites et notre mortalité », explique Rokia Koné.

Fabien Mollon
Source: https://www.lemonde.fr

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