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Mali: Human Rights Watch rapporte des allégations de tortures de présumés putschistes

Meguetan Infos

Au Mali, les six personnes interpellées début novembre pour tentative de coup d’État ont-elles été torturées ? Début décembre, leurs avocats l’affirmaient, leurs clients ont été maltraités lors des interrogatoires menés entre septembre et novembre. L’organisation Human Rights Watch publie une longue enquête sur ces allégations.  

Impulsions électriques sur les parties génitales, simulations de noyade, privation de sommeil, injections de substances inconnues… le rapport de Human Rights Watch est basé sur des entretiens avec les avocats, des proches des six personnes soupçonnées de tentative de coup d’État, mais également de diplomates étrangers. Ceux visés sont des membres des services de sécurité qui ont menés les interrogatoires dans des lieux tenus secrets comme le siège de la DGSE.

L’organisation de défense des droits humains identifie dans son rapport les six hommes qui ont été torturés. Il y a notamment le colonel-major Kassoum Goita, l’ancien conseiller présidentiel Kalilou Doumbia et le commissaire principal de police Moustapha Diakité.
Pas de réactions de Bamako
« Les membres des forces de sécurité considérés comme responsables de torture, quel que soit leur rang, doivent être poursuivis et mis à pied », demande Corine Dufka, directrice pour le Sahel au sein de Human Rights Watch. Elle poursuit « les autorités maliennes devraient immédiatement ouvrir une enquête au sujet de ces allégations, assurer le respect de la procédure pour la tenue d’un procès équitable ».

#MALI COUP SUSPECTS ENDURED TORTURE/MISTREATMENT INCLUDING ELECTRIC SHOCKS, “WATERBOARDING,” INJECTIONS, BEING STABBED, STRESS POSITIONS, BEING FORCED TO STARE AT BRIGHT LIGHTS. “TORTURE SHOULD NEVER BE USED, ANYWHERE, ON ANYONE, IN ANY SITUATION.” HTTPS://T.CO/CWISRXN9SQ
— CORINNE DUFKA (@CORINNEDUFKA) DECEMBER 16, 2021

L’existence de cette tentative présumée de coup d’État n’a été dévoilée par les autorités judiciaires qu’au mois de novembre. Les autorités n’ont, pour le moment, pas réagi au rapport de Human Rights Watch.

rfi.fr

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