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GENRE: L’ONG ADAD édifie les femmes et jeunes filles exploitantes de sable et gravier de Koulikoro sur leurs droits.

Meguetan INFOS.

Journée de sensibilisation ce samedi 11/12/2021 sur les violences basées sur le genre au niveau des berges du fleuve Niger à Koulikoro. Cette activité qui entre dans le cadre des 16 d’activisme contre les VBG, vise à sensibiliser les femmes et les jeunes filles travaillant dans les secteurs de l’exploitation du sable et gravier de Koulikoro, afin que celles-ci soient édifiées sur le concept des VBG. La rencontre entend par ailleurs  informer sur celles ci sur leurs droits, et de l’existence d’un centre d’écoute et d’orientation à Koulikoro pouvant les  défendre face aux violences perpétrées contre elles. Plus d’une quarantaine de femmes et de filles ont pris part à cette rencontre organisée par l’association de défense des droits des aides ménagères et domestique (ADAD) en collaboration avec la direction régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille de Koulikoro avec l’appui de FOND EGALITE.

Les femmes de Koulikoro massivement orientées vers les activités d’extraction de sable et gravier. Ces dernières années on constate une forte mutation dans ces activités féminines. Jadis dans les travaux domestiques comme aide-ménagère, les jeunes filles sont de plus en plus attirées par les activités proposées par le lit du fleuve Niger. Des activités plus rémunérées que la première qui livre ces jeunes d’abord à des violences domestiques faites par les patronnes, mais aussi pour le fait que ces filles ne perçoivent pas généralement leurs salaires (misérables) en fait de campagne. Sur un autre plan, ces travailleuses pensent que le domaine de les activités du fleuve offre plus d’argent que les travaux domestiques. Si le travail d’aide-ménagère est payé de  7 500 à 10 000 F CFA par mois, dans le lit du fleuve, elles peuvent gagner entre 1000 et 2000 F CFA par jour. Cependant, si ces activités payent davantage, il importe de signaler que ces jeunes filles et femmes courent des risques de violence, mais également des maladies infectieuses.

C’est dans la perspectives d’échanger avec les femmes et les jeunes filles travaillant dans ces secteurs qu’il a été organisé dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG, afin d’informer celles-ci sur les dangers dont elles sont exposées en termes de violence et de maladie, mais aussi  leur parler de leurs droits. Des droits qu’elles sont censées réclamer dans les cas échéant.

La journée a enregistré la présence du représentant du maire de la commune urbaine de Koulikoro, de la directrice régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille représentant le gouverneur de la région, les représentants du syndicat des exploitants de sable et gravier (hommes et femmes), les leaders religieux et une représentation assez remarquable de femmes et de jeunes filles de la baie d’exploitation du quartier Souban où l’activité s’est ténue.

Dans les exposés, il a été question de présenter les structures de défense des droits des femmes dans la région notamment la direction régionale de la promotion de la femme de l’enfant et la famille, avec son démembrement la maison de la femme, les centres d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence. Mais aussi il était question d’expliquer aux femmes et aux jeunes filles leurs droits. Les participantes ont tour à tour pris la parole pour expliquer les raisons pour lesquelles elles travaillent dans les berges du fleuve, mais aussi comment elles sont traitées dans ce secteur. Les membres des syndicats ont en outre appuyé leurs interventions. A ce titre il ressort qu’aucune violence n’est faite sur les femmes au niveau des berges. Et même si cela devait se produire, les syndicats sont censés défendre au mieux ces victimes à travers des sanctions.

Nayté

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