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À la Une: Omicron fait peur en Afrique !

Meguetan Infos

Après le variant Delta, voici le variant Omicron, une autre lettre grecque pour désigner une nouvelle forme redoutable du coronavirus… apparu une nouvelle fois en Afrique du Sud.

Alors oui, « Omicron fait peur en Afrique ! », s’exclame WakatSéra. Peur sanitaire mais aussi peur économique… En effet, pointe le site burkinabé, « les pays africains se relèvent difficilement des dégâts économiques causés par les restrictions, comme la fermeture des frontières aériennes et terrestres, des marchés, des écoles, des lieux de culte, etc., et ils restent également ceux où les centres de santé manquent de tout. C’est connu et reconnu, les maladies sont au sud et les médicaments au nord. (…) En tout cas, la situation est inquiétante, poursuit WakatSéra, surtout que des experts en matière de lutte contre le Covid-19 estiment que les statistiques de tests sont non seulement tronquées, mais que les tests eux-mêmes ne couvrent qu’une portion dérisoire des populations à risques. »

Et WakatSéra de s’interroger : « quel sera le sort des pays africains aux frontières poreuses ? Les pays du continent, où par le jeu de la corruption, des voyageurs circulent dans tous les sens, presque sans contrôle, le seul sésame étant les espèces sonnantes et trébuchantes échangées subrepticement ou parfois au vu et au su de tous, entre voyageurs et agents en tenue ? Comment réagiront les économies africaines majoritairement informelles, animées par des commerçants qui vivent au jour le jour des fruits de leurs transactions ? »
« Vaccinez-nous tous ! »
Pour ce qui est des voyages transcontinentaux, « l’Afrique du Sud est de plus en plus isolée par le nouveau variant Omicron », pointe WalfQuotidien au Sénégal. « De nombreux pays ont suspendu leurs vols et ont interdit leur territoire aux Sud-Africains après l’identification de la nouvelle souche de Covid-19. »

D’où cet appel, quelque peu désespéré, du quotidien sud-africain Sunday Times  en direction des pays occidentaux : « plutôt que de nous faire endosser le manteau indésirable de parias : vaccinez-nous tous, ne nous enfermez plus ! »
Le Maroc s’enferme
Le Maroc, pour sa part, a décidé de fermer ses frontières à plusieurs pays, notamment avec l’Afrique du Sud, mais aussi avec la France qui connait un regain épidémique. Du coup, « tempête sur la saison touristique hivernale avec une pluie d’annulations », s’exclame le site d’information Yabiladi. « Dans la tourmente depuis un an et demi de crise sanitaire, les opérateurs touristiques au Maroc espéraient une petite reprise en période de fêtes de fin d’année. Mais après la suspension des voyages depuis et vers plusieurs pays, c’est le nouveau coup de massue… fatal pour certains. »

Yabiladi qui prend comme exemple notamment cette propriétaire de riad à Agadir : « toutes les réservations de décembre jusqu’à avril, dates auxquelles l’établissement affichait complet, toutes ces réservations ont été annulées », déplore-t-elle. La grande majorité de ses clients étant français. « Je suis obligée de licencier 6 personnes », poursuit-elle avant de regretter « les faibles mesures d’accompagnement prises par les autorités auprès des professionnels pour atténuer les conséquences économiques des restrictions. »
La médecine traditionnelle à la rescousse
Sur le plan sanitaire, à présent, l’Afrique manque encore de vaccins. Et nombreux sont ceux qui se tournent vers les médecines traditionnelles.  C’est ce que relève Le Point Afrique qui prend l’exemple du Ghana : un pays qui « a été touché de plein fouet par l’actuelle crise sanitaire. Face aux conséquences néfastes de la pandémie, les autorités ont entièrement intégré l’apport de la médecine traditionnelle à leur campagne, pointe le journal. Cette confiance renouvelée à la médecine traditionnelle a permis à ses acteurs de fabriquer plusieurs remèdes permettant de renforcer le système immunitaire. Ceci, dans le but de contribuer, à leur manière, à la lutte contre cette pandémie mondiale. »

En effet, pas de miracle : les médicaments traditionnels à base de plantes locales n’empêchent pas l’apparition de la maladie, mais ils peuvent renforcer les barrières naturelles du corps et éviter des contaminations. C’est déjà ça…

RFI

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