Législatives en Argentine: le gouvernement pourrait perdre sa majorité au Parlement

Les Argentins sont appelés aux urnes ce dimanche 14 novembre. Deux mois après un cinglant revers électoral aux primaires, sorte de répétition générale du scrutin en Argentine, le Frente de Todos, la coalition péroniste du président Alberto Fernández, pourrait perdre sa majorité au Parlement. Ils pourraient même arriver en seconde position dans leur fief historique de la province de Buenos Aires, où ils ont concentré leurs efforts dans la dernière ligne droite de la campagne.

Les principaux responsables du Frente de Todos étaient à Merlo à une trentaine de kilomètres à l’est de la capitale Buenos Aires jeudi. Un grand meeting pour conclure une campagne de proximité à laquelle à participé Sebastián Arguedas, militant de 38 ans. « Beaucoup de gens ne sont pas allés voter aux primaires, donc on a fait du porte à porte dans tout le pays pour changer cela », explique-t-il.
« Populisme » gouvernemental ?
Depuis deux mois, l’opposition dénonce le « populisme » du gouvernement, qui multiplie les gestes en faveur du pouvoir d’achat : augmentation des prestations sociales, blocage des prix pour enrayer l’inflation… Des mesures qui doivent faire l’objet de pédagogie selon cette autre militante. « Je pense qu’il faut savoir trouver des moyens de communication pour expliquer les décisions politiques aux gens, et les impacts qu’elles ont sur leur vie ».

Signe de l’importance de la province de Buenos Aires, qui concentre 41% de la population du pays, c’est le président Alberto Fernandez qui conclut le meeting à Merlo. « Soyez sûrs que nous allons honorer chacun des engagements qui nous avons pris auprès de vous ! Nous allons relancer l’économie, nous allons relever l’Argentine ! », a-t-il assuré.
Engagements compliqués à respecter
Des engagements qui pourraient toutefois s’avérer compliqués à respecter si, comme le prédisent les enquêtes, le gouvernement venait à perdre sa majorité parlementaire après les élections de ce dimanche.

RFI