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Orpaillage traditionnel : Permis minier obligatoire !

Meguetan Infos

Le sous-sol malien n’attire pas  que les grands groupes internationaux, la population locale en tire aussi profit. Et le gouvernement table sur la fiscalisation de l’orpaillage pour augmenter ses recettes.

L’exploitation artisanale de l’or est aujourd’hui un secteur crucial pour l’économie du Mali. Véritable aubaine pour des millions de personnes dans un pays aux ressources particulièrement limitées, son exploitation soulève de nombreux défis à résoudre, notamment la fiscalisation de l’activité d’orpaillage au profit des collectivités territoriales et de l’État et l’incitation à la création de comptoirs d’achats sur les sites
d’orpaillage.
La stratégie du « laisser-faire en attendant » qui semble caractériser l’activité au Mali semble ne plus avoir le vent en poupe. Du moins si l’on s’en tient aux déclarations du ministre des Mines, Lamine Seydou Traoré, dans les colonnes de Bloomberg.Qui compte rendre obligatoire la détention d’un permis minier pour toutes les personnes actives dans l’exploitation artisanale et à petite échelle et envisagela création de 200 coopératives afin de mieux encadrer le négoce de l’or, notamment au niveau des intermédiaires entre les grands acheteurs et les mineurs.

De 3ème à 2ème producteur africain

L’extraction artisanale de l’or constitue aujourd’hui un des piliers de l’économie de cet État pauvre d’Afrique de l’Ouest. La production artisanale d’or représenterait 20 à 50 tonnes et occupe 700.000 acteurs. Mais, cette exploitation n’est pas exempte de problèmes, elle provoque une désintégration du tissu social et une dégradation de l’environnement et sert de source de financement aux groupes jihadistes.

Le ministre  sort ses calculettes : «Nous pouvons passer du statut de troisième producteur d’or à celui de deuxième producteur en Afrique».

La découverte de gisements provoque des ruées vers les sites miniers et la création de camps de fortune.Les revenus issus de la vente de l’or permettent de subvenir aux besoins des familles. Souvent, les gains sont orientés dans des dépenses non essentielles, notamment les achats d’alcool, de véhicules, de stupéfiants ou encore la fréquentation de prostituées. Ce qui empêche les mineurs de s’échapper des caves de la misère. Quoiqu’il en soit, les revenus ainsi gagnés sont directement réinjectés dans l’économie de la cité minière ou des villages proches. Evidemment, l’orpaillage offre une possibilité de revenus ne nécessitant aucune compétence particulière à une population jeune, déscolarisée et sans réelle perspective.

Fani

L’Informateur

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