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Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies : «L’impunité pour les meurtres de journalistes est extrêmement élevée »

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À l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a passé un message, le 2 novembre 2021, dans lequel il invite les États et la communauté internationale à être solidaires des journalistes dans le monde entier, aujourd’hui comme chaque jour, et à faire preuve de la volonté politique nécessaire pour enquêter sur les crimes commis contre les journalistes et les professionnels des médias et pour en poursuivre les auteurs avec la plus grande fermeté. « L’impunité pour les meurtres de journalistes est extrêmement élevée », a souligné Antonio Guterres.

« L’an dernier, d’après l’UNESCO, 62 journalistes dans le monde ont été tués en raison de leur travail. Si beaucoup ont perdu la vie en couvrant un conflit, le nombre de professionnels des médias tués en dehors des zones de conflit a augmenté ces dernières années. Dans de nombreux pays, le simple fait d’enquêter sur la corruption, les trafics, les violations des droits humains ou les questions environnementales met la vie des journalistes en danger », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Selon lui, l’impunité pour les meurtres de journalistes est extrêmement élevée. Selon l’UNESCO, dit-il, près de 9 cas sur 10 restent impunis. Il a fait savoir que les journalistes font en outre face à une multitude d’autres périls : enlèvement, torture, détention arbitraire, campagne de désinformation, harcèlement, notamment dans la sphère numérique. Les femmes journalistes sont tout particulièrement exposées à la violence en ligne.

A l’en croire, les crimes contre les journalistes ont une influence énorme sur la société tout entière. « De tels faits empêchent en effet les citoyens de prendre des décisions éclairées. La pandémie de COVID-19 et la pandémie parallèle de désinformation ont montré que l’accès aux faits et aux informations scientifiques était une véritable question de vie ou de mort », a-t-il dit.

Pour lui, lorsque l’accès à l’information est menacé, c’est la démocratie et l’état de droit qui sont ébranlés. « En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, nous rendons hommage au travail des journalistes tués dans l’exercice de leur métier et demandons que justice soit faite pour les crimes commis à leur encontre. Je demande instamment aux États Membres et à la communauté internationale d’être solidaires des journalistes dans le monde entier, aujourd’hui comme chaque jour, et de faire preuve de la volonté politique nécessaire pour enquêter sur les crimes commis contre les journalistes et les professionnels des médias et pour en poursuivre les auteurs avec la plus grande fermeté », a conclu Antonio Guterres.

Aguibou Sogodogo

Le Républicain

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