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Hong Kong a renforcé, mercredi 27 octobre, la censure cinématographique en adoptant une loi qui permet aux autorités d’interdire des films antérieurs menaçant la « sécurité nationale » et d’imposer des sanctions plus sévères en cas d’infraction. Un nouveau coup porté aux libertés artistiques du territoire. PUBLICITÉ La loi adoptée, mercredi 27 octobre, par l’Assemblée législative de la ville, un organe désormais dépourvu de toute opposition, habilite les autorités à révoquer la licence de projection de tout film jugé « contraire aux intérêts de la sécurité nationale ». Dans les faits, le texte interdit tout ce que les autorités considèrent comme de la sécession, de la subversion, du terrorisme ou de la collusion avec des forces étrangères. En juin 2021, la ville avait déjà annoncé que les censeurs vérifieraient le contenu de tous les films à paraître pour s’assurer qu’ils ne violent pas la loi sur la sécurité, mais la nouvelle loi autorise la revérification de toutes les œuvres cinématographiques qui avaient auparavant reçu le feu vert. Trois ans de prison Les peines maximales pour la projection d’un film sans licence ont été portées à trois ans de prison et à une amende de 1 million de dollars hong-kongais (112 000 euros). Les inspecteurs de la censure cinématographique peuvent pénétrer et fouiller sans mandat dans tous les locaux soupçonnés de projeter des films non autorisés. Les titres considérés comme présentant un risque pour la sécurité ne pourront pas faire appel par les voies habituelles, mais devront lancer une procédure d’examen judiciaire devant les tribunaux de Hong Kong, une procédure longue et coûteuse. Les législateurs pro-Pékin ont critiqué le gouvernement pour ne pas avoir inclus les sociétés de streaming en ligne dans la formulation actuelle, ce qui signifie que des services comme Netflix, HBO et Amazon pourraient ne pas être couverts par ces nouvelles règles. Cependant, le secrétaire au Commerce, Edward Yau, a répondu que toutes les projections, qu’elles soient physiques ou en ligne, étaient couvertes par la nouvelle loi sur la sécurité nationale. Les nouvelles règles de censure rapprochent Hong Kong de la Chine continentale, où les films sont rigoureusement contrôlés et où seule une poignée de films ou de documentaires occidentaux font l’objet d’une sortie commerciale chaque année. Projets abandonnés Hong Kong a longtemps eu une scène cinématographique florissante et, pendant une grande partie de la seconde moitié du XXe siècle, le cinéma cantonais était de classe mondiale. La ville compte encore quelques studios importants, une poignée de réalisateurs renommés et une scène indépendante prometteuse, mais de nouvelles lignes rouges politiques sont tracées chaque mois. Depuis l’annonce de juin, une réalisatrice a annoncé qu’elle avait abandonné son projet en raison des coupes exigées par la censure et un autre réalisateur de renom a annoncé avoir vendu les droits d’un documentaire sur les récentes manifestations à quelqu’un à l’étranger et s’être débarrassé de toutes les bandes originales à Hong Kong. (Avec AFP)

Meguetan Infos

La crise politique semble se confirmer au Portugal. Les socialistes au pouvoir n’ont pas la majorité au Parlement et l’extrême gauche sur qui ils comptaient pour faire adopter la loi de finances pour l’an prochain a claqué la porte.

La crise politique devrait se confirmer lors du vote du projet de loi de 2022 ce mercredi 27 octobre. L’extrême gauche a annoncé qu’elle ne soutiendrait pas le projet de loi de finances du parti socialiste au pouvoir.

Des dizaines de jours de négociations n’ont rien changé, au contraire le ton s’est durci ces derniers jours. Les deux blocs s’accusent mutuellement de chantage et se renvoient la responsabilité de l’échec des pourparlers.
Dissolution en vue
C’est bel et bien la fin d’une certaine idylle politique, sérieusement entamée depuis 2019 et le deuxième mandat d’Antonio Costa. Pourtant, communistes, extrême gauche et socialistes étaient parvenus à constituer une union de la gauche, surnommée la « gerinçonça », en 2015. Un fait inédit en 40 ans démocratie portugaise.

Mais depuis, l’extrême gauche a enchaîné les déceptions sur le plan social et économique. En votant contre et non pas en s’abstenant, elle bloque les socialistes qui n’ont pas la majorité au Parlement. La dissolution de l’Assemblée nationale est pratiquement acquise. Antonio Costa n’a pas l’intention de démissionner et mènera un gouvernement de transition jusqu’à la convocation des élections anticipées en janvier prochain.

RFI

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