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Cancer du sein : ‘je pensais que j’étais trop jeune pour avoir un cancer du sein’

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Lucy lors de son dernier jour de chimio

CRÉDIT PHOTO,LUCY LEPE

Légende image,Lucy lors de son dernier jour de chimio

Lorsque Lucy découvre une grosseur dans son sein, le cancer ne lui traverse même pas l’esprit.

C’est « par hasard » qu’elle le repère car elle n’avait pas l’habitude de les vérifier.

« Je pensais que je commencerais probablement à faire ce genre de chose quand j’atteindrais la cinquantaine », dit-elle à Radio 1 Newsbeat.

Mais après avoir fait vérifier ses seins, Lucy eçoit de mauvaises nouvelles. Elle avait un cancer du sein à l’âge de 26 ans.

Au début du mois, la chanteuse de Girls Aloud, Sarah Harding, est décédée d’un cancer du sein.

Après son décès, l’association caritative CoppaFeel voit le nombre de visites sur son site augmenter considérablement.

Plus de 200 000 personnes visitent ses pages dans les 12 heures qui suivent l’annonce de la nouvelle, soit huit fois plus que d’habitude.

L’association encourage les jeunes femmes à vérifier la présence de grosseurs dans leurs seins.

Elle explique à Newsbeat que, bien qu’il s’agisse du cancer le plus fréquent chez les femmes âgées de 25 à 49 ans, un quart des jeunes ne savent pas que le cancer du sein peut les toucher.

Elle indique également que les jeunes femmes sont la population la plus susceptible de retarder la consultation d’un généraliste.

Le docteur est resté très silencieux

Ce n’est que par hasard que Lucy fait vérifier sa bosse. Elle avait un jour de congé, alors elle y est allée pendant qu’elle était libre.

« Je pense à ça tout le temps », dit-elle.

« Je suis si heureuse d’avoir eu ce jour de congé.

« L’histoire aurait été complètement différente à ce stade. C’est la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui. »

Lucy avec un crâne rasé

CRÉDIT PHOTO,LUCY LEPE

Légende image,Lucy a perdu tous ses cheveux pendant la chimiothérapie

Même lorsque le généraliste l’oriente vers une clinique du sein, Lucy ne pense toujours pas qu’il puisse s’agir d’un cancer du sein.

Mais lorsque sa sœur insiste pour passer une échographie, Lucy commence à comprendre que quelque chose n’allait pas.

« Le médecin est devenu très silencieux », raconte-t-elle.

Une semaine plus tard, on lui annonce qu’elle a un cancer. Celui-ci s’est rapidement propagé à ses ganglions lymphatiques.

 

On lui annonce qu’elle devra subir une chimiothérapie, une radiothérapie et une intervention chirurgicale.

« Il y a eu des moments où je ne pouvais pas manger, je ne pouvais pas dormir », dit-elle.

« Je restais éveillée 20 heures par jour, sans bouger de l’endroit où j’étais allongée dans mon lit ».

« J’avais l’air si mal en point, ma peau était très abîmée, tous mes cheveux tombaient et je veux dire tout, sourcils, cils. »

Après une opération et une radiothérapie, Lucy a finalement reçu de bonnes nouvelles : il ne restait plus de cellules cancéreuses.

Lucy avec un gâteau qui dit "Dernier jour de chimio"

CRÉDIT PHOTO,LUCY LEPE

Légende image,Lucy a « enfin eu de bonnes nouvelles » l’année dernière

Lucy suit toujours une hormonothérapie et travaille avec CoppaFeel ! pour faire passer le message que le cancer du sein peut toucher des femmes plus jeunes.

« Ne pensez pas que cela ne peut pas vous arriver. Je ne veux pas être pessimiste, mais c’est juste une prise de conscience », dit-elle.

La stigmatisation de la communauté noire

Lucy souhaite également sensibiliser davantage de personnes de la communauté noire à l’importance de vérifier la présence de grosseurs dans les seins.

« Je pense qu’il y a beaucoup de stigmatisation autour de la maladie. Nous ne voulons pas parler des maladies, mais il est important de le faire », dit-elle.

« Quand je vois ces publicités sur le cancer, je ne vois pas de noirs, je n’entends pas de gens qui parlent du cancer », poursuit-elle.

« J’avais presque l’impression que ça ne nous arrivait pas », raconte-t-elle.

Fran dans un jardin

CRÉDIT PHOTO,FRAN WHITFIELD

Légende image,Fran dit qu’elle s’est sentie « incroyablement engourdie » après avoir reçu son diagnostic.

Fran ne pensait pas non plus que cela lui arriverait, mais à l’âge de 24 ans, elle remarque une grosseur dans son sein.

Les médecins la renvoient d’abord chez elle en disant que c’est une grosseur « hormonale ». Ce n’est que 18 mois plus tard, lorsqu’elle découvre un autre symptôme, qu’elle y retourne pour un nouveau contrôle.

Elle craint de faire perdre du temps au NHS, ayant été renvoyée chez elle auparavant.

 

Mais, après de nombreux examens et scanners, Fran apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein de stade 4 et d’une tumeur au cerveau. On lui donne deux ans à vivre.

« J’avais 25 ans. Je suis entraîneur personnel. Je n’avais jamais été aussi en forme de toute ma vie », dit-elle.

« J’étais la preuve vivante que cela peut arriver à tout le monde, à tout âge », explique-t-elle.

Fran sur un lit d'hôpital

CRÉDIT PHOTO,FRAN WHITFIELD

Légende image,« Je n’allais pas rester assis là et accepter le fait que quelqu’un me dise que j’avais deux ans »

Elle suivit une « chimiothérapie agressive » et le cancer de Fran est actuellement en rémission. Elle partage son histoire en ligne, afin de faire savoir que les jeunes femmes peuvent être atteintes du cancer du sein.

« J’ai été très ouverte sur mon parcours sur les médias sociaux, j’ai documenté tout ce que j’ai traversé »

« On a toujours eu l’impression qu’il s’agissait d’un problème de femmes âgées ».

« Avant cette année, je me disais que je n’avais pas besoin de m’en préoccuper avant d’être plus âgée. »

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