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Mali: publication de deux rapports sur l’impunité et la gouvernance de la transition

Meguetan Infos

Les responsables de l’observatoire citoyen contre l’impunité et pour la redevabilité (OCCIPRE) ont publié, lors d’une conférence presse tenue hier à Bamako, les deux rapports sur la situation de l’impunité.  Les statistiques de sondage de droits de l’Homme au Mali et la gestion de la transition visent à informer sur la situation que prévaut.

Le premier rapport publié par la plateforme Système Intégré d’Analyse et de Rapportage (SIRA), suite à un sondage réalisé sur un échantillon de 1871 personnes dans toutes les capitales régionales, analyse les statistiques sur les violations des droits de l’Homme au Mali. Hamane Touré,  membre de la plateforme SIRA,  rapporte que les faits enquêtés et documentés par les observateurs de l’OCCIPRE font état de 949 incidents signalés, 946 d’autres vérifiés et validés par les superviseurs et 929 victimes recensées.  Ces incidents, selon lui, sont relatifs  aux viols, assassinats, exécutions sommaires, séquestrations, pratiques d’esclavage… perpétrés dans 345 localités du Mali, majoritairement dans les zones des conflits armés  telles que Mopti, Ségou, Tombouctou, Kayes, Gao et  à Bamako.

Le sondage de SIRA de préciser que  sur les 946 cas recueillis et vérifiés : 45, 45% concernent les droits civils et politiques, 50, 40%  sont relatifs à toutes les catégories de violations des droits humains, 0, 52 sur la corruption, 0, 95 sur les droits des femmes et 0,84 des droits des enfants.  Le rapport explique que ces incidents ont été commis à cause de la crise sécuritaire et  perpétrés souvent par les forces armées maliennes, les milices et les groupes armés,   les forces étrangères telles que Barkhane, la MINUSMA. «  Aucune poursuite judiciaire  n’a été menée dans plus de 346 cas  contre les auteurs de ces incidents », déplore Hamane Touré.

Au regard des statistiques, le sondage a recommandé aux autorités maliennes de renforcer la lutte contre l’impunité des violations des droits de l’Homme et les crimes économiques. Aussi, la mise en place des mécanismes de protection contre la corruption, les  pratiques assimilables à l’esclavages par ascendance…

 Les maliens favorables aux réformes

Le second sondage réalisé  par Xensa  (une application web interactive et spécialisée dans le contrôle citoyen permettant l’échange entre les leaders politiques) sur la perception  des maliens sur le déroulement de la transition. Il ressort de ce document, selon les explications de Tjidiani Togola, que 51,50% des sondés pensent que la situation sécuritaire s’est améliorée.

Le même document poursuit que 67, 66% de sondés sont favorables à la tenue des réformes institutionnelles pendant la transition.  « Ils pensent que la période de la transition est meilleure pour mener des réformes majeurs », rapporte le présentateur du sondage.  Et d’ajouter que 75, 60% sont pour l’organisation des concertations nationales, 67, 66% pour la révision constitutionnelle pendant la transition  et 72,39% ont confiance aux capacités des autorités de la transition  à atteindre leurs objectifs.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net 

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