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Editorial : Sommet ou Vaudeville Afrique-France ?

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Comme il était prévu, le Sommet Afrique-France a bel et bien eu lieu du 7 au 9 octobre 2021. C’est Montpellier au sud de la France qui a été choisi pour ce nouveau format du Sommet qui vaut son pesant d’or. Macron a foulé la tradition au pied en excluant les présidents africains pour inviter les jeunes et les acteurs de la société civile africaine. Surtout les jeunes ont eu voix au chapitre.

Les dialogues entre ces jeunes et le locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron ont été des plus tendus ce 8 octobre 2021. Les jeunes arrivent impromptus au Sommet de Montpellier sans préparation en amont. L’on sait qu’on ne change pas tout d’un coup les joueurs d’une équipe pour gagner le match. C’est dire que le Sommet s’est tenu avec des néophytes des grandes rencontres surtout lorsqu’il s’agit de la France qui se trouve criblée de critiques venant de toutes parts pour la quête démesurée de ses intérêts en Afrique.

La France n’a jamais été décriée de cette manière dans ces derniers temps et Emmanuel Macron beaucoup plus contesté dans sa politique extérieure. Les jeunes ont pris la parole tour à tour et Macron se tenant debout comme un enseignant a fourni des réponses laconiques. Souvent le nerf à fleur de peau parce que pris au dépourvu par certaines questions et interventions.

La plupart des 11 jeunes ont donné l’impression de coincer le président Macron sur certains sujets brûlants de l’actualité. C’était trop superficiel. Le fond des difficultés n’a pas été exploré car les jeunes n’ont pas une connaissance complète des questions liées à la sécurité, aux relations franco-africaines et au développement du vieux continent. Des applaudissements ponctuant les interventions au cours de ce Sommet laissaient apparaître un théâtre de boulevard, à la limite un opéra-comique si les chants et danses étaient au rendez-vous.

Macron est un président qui s’habitue aux invitations de ses homologues et des jeunes africains. Il l’a fait avec les premiers pour clarification de leurs positions par rapport à la présence des forces françaises sur le continent en prélude au Sommet de Pau. Ils ont été aussi invités à l’Elysée avant le dernier Sommet du G5-Sahel à N’Djamena boudé avec plaisir par Macron. Cette fois-ci, c’était des jeunes sans trop de connaissances des relations entre l’Afrique et la France.

Il ne s’agit pas seulement de crier dans un débat pour se faire entendre sans rien dire de potable à un président qui a reçu « le Code » des mains de son prédécesseur. La politique française en Afrique reste la même en tout temps : la recherche pur et simple de l’intérêt. Point final.

Bazoumana KANE

Source: L’Alerte

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