Koulikoro : 23 dragues d’orpaillage clandestin détruites sur le fleuve Niger
Meguetan INFOS
À Koulikoro, les autorités régionales ont procédé ce mercredi 26 novembre à la destruction de 23 dragues d’orpaillage clandestin et de leurs équipements. Une action forte menée par le service des Eaux et Forêts, en réponse aux nombreuses plaintes de la population concernant les activités nocturnes de recherche illégale d’or sur le fleuve Niger.
Le quai d’embarquement de la COMANAF a servi de site d’incinération pour les dragues et leur matériel.
Depuis plus de six mois, des individus opéraient clandestinement la nuit dans les eaux du fleuve, notamment en face du quartier Souban. Ces pratiques avaient suscité une vive inquiétude au sein de la population, alarmée par les risques environnementaux, sanitaires et sécuritaires liés au dragage sauvage.
Alertées, les autorités régionales ont organisé des descentes successives sur le fleuve. Ces opérations ont permis de saisir 23 dragues ainsi que leurs accessoires, représentant le butin détruit ce mercredi.

La cérémonie de mise à feu s’est déroulée en présence de plusieurs autorités régionales et locales : le préfet du cercle de Koulikoro, M. Djiby DIAWARA, représentant le Gouverneur de la région, Colonel Lamine Kapori SANOGO sur le terrain, le maire de la commune urbaine de Koulikoro, M. Aliou Moussa TAMBOURA, le directeur de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN), M. Moussa DIAMOYE, le directeur régional des Eaux et Forêts, ainsi que le représentant du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, M. Diakaridia YOSSI.
Tous ont salué le travail effectué et souligné le caractère urgent de cette action pour préserver le fleuve Niger, fortement menacé par le dragage illégal.
De son côté, le Gouverneur de Koulikoro a promis plus tard, une lutte implacable contre l’orpaillage clandestin sur le fleuve sur tout le territoire régional, soulignant la nécessité de préserver le fleuve, source vitale pour les populations riveraines.
La ministre du département de l’environnement DOUMBIA Mariam TANGARA s’est réjouie de cette opération réussie et a réaffirmé son ambition de protéger les ressources naturelles du Mali. Elle a annoncé que cette action ne se limitera pas à Koulikoro : « Toutes les localités où les dragues sont utilisées seront désormais concernées », a-t-elle assuré.
Le directeur de l’ABFN, Moussa DIAMOYE, a rappelé la détermination de son service : « Nous voulons donner l’exemple pour montrer notre engagement à mettre fin à cette activité très polluante et dégradante pour notre environnement. »
Bien que les moteurs, accessoires et matériaux combustibles aient été brûlés, les carcasses métalliques pourraient connaître une seconde vie.
Selon les autorités régionales, ces restes pourront servir de matières premières pour les entreprises métallurgiques de la région. Des décisions seront certainement prises ultérieurement concernant leur éventuelle vente au profit du trésor public.
Nayté




