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Affaire Ras Bath et Tata Rose : la défense dénonce des « accusations fantaisistes » et requiert la liberté

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Le procès en appel du chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, alias « Ras Bath », et de la militante contre la vie chère, Rokia Doumbia, dite « Tata Rose », s’est tenu ce mardi 25 novembre 2025 devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako. Les avocats ont plaidé le « non-lieu ». L’affaire a été mise en délibéré pour le 16 décembre prochain.

Le dossier Ras Bath–Tata Rose est devenu un véritable feuilleton judiciaire depuis trois ans. Initialement poursuivis par le procureur de la commune IV, les deux accusés ont vu leur affaire transférée au tribunal de la cybercriminalité, avant d’atterrir finalement devant la Cour d’appel de Bamako.
Selon Me Kassim Tapo, l’un de leurs avocats, les juges avaient considéré qu’il existait des éléments constitutifs de crimes lors du premier procès et avaient décidé de renvoyer le dossier devant la chambre d’accusation pour reprise de l’instruction. « Nous avions demandé un non-lieu devant le juge parce que les faits pour lesquels ils sont poursuivis ont déjà été jugés », a-t-il déclaré à sa sortie d’audience.
Ras Bath avait, en effet, été condamné à 18 mois de prison, dont 9 mois avec sursis, pour « simulation d’infraction ». Quant à Tata Rose, sa condamnation à un an de prison pour « offense au Chef de l’État » et « incitation à la révolte » avait été annulée en appel. « Les deux décisions sont définitives faute de pourvoi », rappelle Me Tapo.
Pour l’avocat, les faits reprochés dans cette nouvelle procédure sont exactement les mêmes, mais requalifiés, ce qui maintient ses clients en détention. Cette fois, ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, atteinte au crédit de l’État, crimes à caractère religieux, régionaliste et raciste ». À ce sujet, Me Tapo dénonce : « Ça fait sourire, mais c’est très grave, parce que ce sont des gens qui sont en prison depuis trois ans pour des accusations fantaisistes qui n’existent pas. »
Concernant le délibéré du 16 décembre, Me Tapo se dit confiant, d’autant que le procureur général n’a pas requis de nouvelle peine et a indiqué s’en remettre à la justice pour dire le droit.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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