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Koulikoro : le dragage d’or persiste dans le fleuve Niger malgré l’interdiction officielle

Meguetan INFOS

À Koulikoro, le phénomène du dragage d’or dans le fleuve Niger continue d’inquiéter les populations, malgré l’interdiction ferme édictée par les autorités maliennes. Ce procédé, officiellement prohibé par des textes réglementaires, reste pourtant pratiqué dans la clandestinité, exposant l’écosystème aquatique à de graves menaces.

Selon des sources concordantes, des orpailleurs poursuivent leurs activités au niveau du quartier Souban, opérant principalement la nuit afin d’échapper aux contrôles. Une stratégie qui leur permet de contourner les mesures sécuritaires mises en place et d’agir à l’abri des regards.

Contacté par nos soins, le Préfet du Cercle de Koulikoro rappelle que le dragage est strictement interdit au Mali. Il souligne également qu’une opération conjointe impliquant la police, la gendarmerie, la garde nationale et la protection civile a été menée cette année dans le fleuve Niger à Koulikoro. Cette intervention, qui s’est déroulée sur toute une journée, a permis de repêcher 13 machines de dragage et d’interpeller 5 individus, remis ensuite à la justice. Une activité conjointe qui a impliqué les maires de Koulikoro et du Meguetan.

Malgré ces actions dissuasives, les orpailleurs clandestins semblent déterminés à poursuivre leurs activités. Ils sont revenus à la charge, relançant le dragage sous couvert de la nuit. Face à cette résurgence, les autorités locales affirment que de nouvelles dispositions sécuritaires sont en cours afin de mettre un terme définitif à cette atteinte grave à l’environnement.

Les conséquences du dragage demeurent alarmantes : destruction du lit du fleuve, turbidité accrue, disparition des zones de reproduction des poissons et perturbation de la pêche artisanale, essentielle pour de nombreuses familles riveraines. L’utilisation éventuelle de produits toxiques comme le mercure vient aggraver les risques sanitaires pour les populations.

Une question demeure : qu’est-ce qui pousse ces travailleurs clandestins à défier les interdictions et à continuer leurs activités au risque de sanctions sévères ?
Entre précarité économique, recherche de gains rapides et faiblesse des contrôles nocturnes, le phénomène soulève des interrogations profondes sur les défis sécuritaires et environnementaux auxquels Koulikoro doit faire face.

Les autorités appellent à la vigilance et réitèrent leur engagement à protéger le fleuve Niger, ressource vitale et patrimoine naturel indispensable à la vie de millions de Maliens.

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