
Sur le quai de Mopti, d’où partent habituellement les pinasses vers le Nord, le mouvement est désormais au ralenti. Beaucoup d’embarcations restent à quai, bloquées par la pénurie de carburant.
« Je dois voyager pour Tombouctou. À mon arrivée, une seule pinasse est partie devant moi. On m’a demandé d’attendre, mais jusqu’à présent, je n’ai toujours pas pu embarquer », témoigne un habitant du Nord.
Un autre ajoute : « Moi, je dois transporter mes marchandises à Diré. J’ai trouvé que les pinasses sont déjà parties, mais les pinassiers m’ont dit d’attendre le temps qu’ils trouvent une solution pour le carburant. »
L’inactivité malgré la clientèle
Kassim Tikambo, pinassier à Mopti, confie que le transport fluvial traverse une période critique. « Aujourd’hui, notre travail est très difficile. Nous n’avons pas de carburant. Nos pirogues sont bloquées ici depuis un mois. Même si les passagers viennent, on ne peut pas embarquer », déplore-t-il.
Un cri de cœur aux autorité
De son côté, Boukadar Donigo, président des transporteurs fluviaux de Mopti, lance un appel pressant aux autorités pour un approvisionnement urgent en carburant.
« Les pinasses quittent Gao pour approvisionner Mopti, et celles de Mopti partent à leur tour pour le Nord. Nous demandons aux autorités de nous aider à obtenir du carburant afin que les pinassiers puissent reprendre leurs voyages », plaide-t-il.
En plus du manque de carburant, les transporteurs fluviaux dénoncent également l’insécurité sur le fleuve, un autre obstacle majeur à leurs activités.
source: Studio TAMANI




