De Londres à Bamako : quand la résilience devient une arme contre la peur

Entre 1940 et 1941, les bombardements allemands ont plongé l’Angleterre dans la terreur. Chaque nuit, les sirènes du Blitz retentissaient au-dessus de Londres, Coventry ou Liverpool. Des familles entières dormaient dans les abris souterrains, des villes étaient réduites en cendres. Et pourtant, jamais le moral du peuple britannique ne s’est effondré.
Cette résistance du quotidien, devenue célèbre sous le nom de Blitz spirit, incarne encore aujourd’hui la force d’un peuple qui refuse la soumission malgré la peur et la douleur.

L’esprit de résistance face à l’adversité

Ce que le Royaume-Uni a vécu hier, le Mali le vit aujourd’hui sous d’autres formes. Depuis plus d’une décennie, notre pays fait face à une guerre asymétrique menée par des groupes terroristes cherchant à semer la peur, la division et la résignation.
Mais comme les Londoniens de 1940, les Maliens ont prouvé qu’aucune menace ne peut anéantir la volonté d’un peuple uni. Dans les villages du centre, dans les zones du Nord, dans les camps militaires comme dans les marchés, la vie continue. Les enseignants reprennent leurs cours, les commerçantes rouvrent leurs étals, les forces de défense tiennent leurs positions. Ce courage silencieux est le visage malien du Blitz spirit.

Quand la peur ne triomphe pas

À Londres, Winston Churchill galvanisait son peuple par une phrase devenue historique : « We shall never surrender » — Nous ne nous rendrons jamais.
Au Mali aussi, malgré les attaques, malgré les difficultés économiques, sociales et politiques, une conviction demeure : nous ne céderons pas à la peur. Les ennemis du pays veulent briser le lien entre les Maliens, miner la confiance et étouffer l’espoir. Mais chaque acte de solidarité, chaque effort collectif, chaque victoire locale est une réponse à cette stratégie de terreur. Le Président de la transition, le Général d’Armée Assimi GOITA dans sa visite  Bougouni a invité les maliens à la résistance dans un esprit de renvoie de la peur:  » Il faut vivre comme si le terrorisme n’existe pas« .

La résilience, une arme nationale

Les bombardements n’ont pas détruit la foi des Anglais en leur nation. De la même manière, les attaques terroristes n’ont pas réussi à étouffer l’âme du Mali.
Cette résilience populaire, cette foi dans l’avenir, ce courage de vivre malgré tout sont aujourd’hui nos boucliers les plus puissants.
C’est dans l’unité, la confiance et la discipline collective que le Mali retrouvera sa stabilité — comme l’Angleterre a su le faire en son temps.

Nayté