
Le Ghana a contacté Washington pour garantir l’indépendance de l’enquête sur l’accident aérien du 6 août ayant tué huit personnes, dont deux membres du gouvernement.
Le Ghana fera appel à l’expertise américaine pour mener l’enquête sur le crash d’un hélicoptère militaire Z-9 survenu le 6 août près d’Adansi, dans la région d’Ashanti, qui a coûté la vie à huit personnes, dont deux ministres en fonction, plusieurs hauts responsables militaires et politiques, ainsi que trois membres d’équipage de l’Armée de l’air.
Le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a expliqué jeudi qu’en tant que membre du Conseil des forces armées et du Conseil de sécurité nationale, il pouvait confirmer que les autorités chinoises, constructeurs de l’appareil, avaient déjà été contactées et que leurs équipes techniques étaient prêtes à intervenir. « Il existe un protocole permanent selon lequel la boîte noire doit être mise à la disposition du fabricant », a-t-il rappelé.
Cependant, a-t-il poursuivi, « dans sa sagesse, le Président ne souhaite que rien ne soit entrepris sans éléments indépendants » afin « d’éviter tout doute » et de prévenir « toute tentative de dissimulation ». Selon le ministre, les États-Unis, « totalement extérieurs à ce dossier », ont accepté de fournir l’expertise technique nécessaire.
M. Ablakwa a salué cette décision et remercié les partenaires américains pour leur coopération, ajoutant que le président Mahama avait insisté sur « la plus grande transparence » dans ce dossier. « Le peuple ghanéen sera tenu informé à chaque étape, de l’arrivée des experts jusqu’à la conclusion de l’enquête. Je peux vous assurer qu’aucune information ne sera dissimulée », a-t-il affirmé.
Le ministre a expliqué que les investigations n’avaient pas encore commencé car le pays attend l’arrivée des spécialistes étrangers.
Le 7 août, au lendemain du drame, le président Mahama avait annoncé la mise en place d’une commission d’enquête et décrété trois jours de deuil national. Les enregistreurs de vol et de voix du cockpit ont été récupérés, ainsi que les dépouilles des huit victimes, identifiées en coordination avec leurs familles.
Parmi elles figurent le ministre de la Défense, Dr Edward Kofi Omane Boamah, le ministre de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie, Alhaji Dr Ibrahim Murtala Muhammed, le coordinateur adjoint par intérim de la Sécurité nationale, Alhaji Muniru Mohammed, le vice-président du Congrès national démocratique (NDC), Dr Samuel Sarp-Donkor, ainsi que Samuel Aboagye, ancien candidat parlementaire. Les trois autres victimes sont le Squadron Leader Peter Baffour Anala, le Flying Officer Martin Chum Ampedu et le sergent Ernest Addo Mensah, tous membres de l’Armée de l’air.
L’appareil s’est écrasé alors qu’il transportait une délégation en route pour un événement à Obuasi.
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Source : apanews