Attaque terroriste au carrefour de Djenné : trois morts et d’importants dégâts matériels

 Une attaque terroriste a visé ce mardi 12 Août 2025, le carrefour reliant la ville de Djenné à la route nationale RN6, une zone stratégique du centre du Mali. Le bilan provisoire fait état de trois morts, dont des éléments des forces de l’ordre, ainsi que de lourds dégâts matériels.

Selon des sources locales, l’attaque s’est produite entre midi et 14 heures, opposant un groupe d’assaillants armés aux groupes d’autodéfense Dozo des villages environnants. Des maisons ont été incendiées, des commerces pillés, des véhicules brûlés et les habitants ont été contraints de fuir face à la violence de l’assaut.

D’après les témoignages recueillis sur place, le mouvement des terroristes avait été signalé dès la nuit précédente, vers 22 heures. Environ 90 motos auraient été aperçues dans plusieurs localités de l’est, se dirigeant vers l’ouest, sans que la direction exacte ne soit identifiée.

Les forces de sécurité postées au carrefour étaient en infériorité numérique lors de l’attaque. C’est entre midi et 13h que les terroristes ont lancé leur assaut. Les groupes Dozo ont alors rapidement riposté et, après de violents affrontements, sont parvenus à repousser les assaillants, qui ont pris la fuite.

Ce n’est qu’après l’attaque que les Forces armées maliennes (FAMa) sont arrivées sur les lieux, ne trouvant que désolation et ruines. Cette arrivée tardive a suscité la colère des habitants, qui rappellent que l’alerte avait été donnée depuis la veille, et que des mesures préventives auraient pu être prises dans la matinée.

La région de Mopti, et notamment la zone de Djenné, est profondément marquée par le terrorisme. Les groupes armés cherchent à briser la résistance des communautés locales (commune de Madiama), qui refusent de s’allier à eux malgré les menaces et les attaques répétées.

Les populations locales affirment que les bases terroristes sont connues et appellent les autorités à une opération militaire de grande envergure pour sécuriser durablement la région. Selon un habitant :

« Nous ne demandons qu’une chose : que les forces armées viennent nettoyer la zone pour que nous puissions vivre en paix. »
La Rédaction