Un exploit historique à zéro euro pour Nafi Thiam: son record du monde et sa médaille d’or ne lui rapporteront rien

Zéro euro. C’est ce qu’accorde la Fédération européenne d’athlétisme en prime pour l’or ou pour un record du monde lors des championnats d’Europe en salle. Au-delà de la médaille, Nafi Thiam peut donc tirer un trait sur une quelconque récompense. La sportive peut toutefois compter sur ses sponsors personnels pour un bonus financier.
Imaginons. Si Nafi Thiam avait battu le record du monde non pas hier, lors des Championnats d’Europe en salle, mais bien l’année prochaine, aux Championnats du monde indoor, la donne aurait été bien différente. Grâce à ses sponsors, World Athletics, qui organise la compétition, distribue des primes pour les médailles et les records. Pour l’or, les athlètes reçoivent 70.000 dollars (65.000 euros). Pour un record du monde, une prime de pas moins de 100.000 dollars (94.000 euros) leur est accordée. Au total, la Belge aurait pu gagner un peu moins de 160.000 euros.

Mais les exploits ne se commandent pas. Vendredi soir, Nafi Thiam a renouvelé son titre de championne d’Europe du pentathlon en établissant au passage un nouveau record du monde. Elle a terminé la soirée avec 5.055 points, effaçant des tablettes l’Ukrainienne Nataliya Dobrynska qui avait totalisé 5.013 points, le 9 mars 2012 à Istanbul. Une prouesse applaudie par l’European Athletics (EA), qui organise l’événement, mais qui ne lui versera pas un euro.

Rémunération

Ni la médaille ni les records européen ou mondial ne sont accompagnés d’une prime. Si d’aucuns diront que les athlètes ne concourent pas pour l’argent, certains soulignent toutefois la nécessité pour le monde de l’athlétisme européen de récompenser financièrement ses sportifs. C’est déjà le cas de certaines fédérations plus modestes.

Nafi Thiam peut néanmoins compter sur ses contrats avec de grandes marques comme Nike, Red Bull, Richard Mille, Polestar ou encore AXA qui comportent notamment des primes pour les médailles et les records.
7sur7.be