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son projet de société est soutenu par cinq piliers essentiels à savoir : Restaurer la paix, la sécurité du pays et l’autorité de l’État ; Instaurer un véritable dialogue entre tous les Maliens ; Mettre l’État au service des populations ; Donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due et Construire une économie performante et solidaire.

Au cours d’une cérémonie organisée, le lundi 9 juillet, dans un hôtel de la place, le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) et de la plateforme “Ensemble restaurons l’espoir”, Soumaïla Cissé, a présenté son projet de société dénommé : “Ensemble restaurons l’espoir”. C’était en présence de l’ensemble de la presse nationale et internationale et de centaines de militants déterminés à instaurer une alternance en 2018 lors de la prochaine présidentielle.

Après un bref aperçu sur la situation de notre pays et les défis majeurs auxquels il est confronté, l’Honorable Soumaila Cissé a présenté son ambitieux programme pour le Mali pendant la période (2019-2023). Selon lui, pour un développement harmonieux de notre pays, son projet de société est soutenu par cinq piliers essentiels à savoir : Restaurer la paix, la sécurité du pays et l’autorité de l’État ; Instaurer un véritable dialogue entre tous les Maliens ; Mettre l’État au service des populations ; Donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due et Construire une économie performante et solidaire. Par rapport au premier pilier relatif à la restauration la paix, la sécurité du pays et de l’autorité de l’Etat, le candidat de l’Urd s’engage à assurer la stabilité et la réconciliation nationales. Pour cela, il compte mobiliser les éléments de nos forces armées et de sécurité en les redéployant sur l’ensemble du territoire. “Nous nous promettons également d’engager une lutte implacable contre les violations des droits de l’homme tout en œuvrant pour la réconciliation nationale”, a-t-il dit.Ensuite, dans le même chapitre, le principal challenger au président IBK a fait savoir qu’il faut consolider les différentes institutions afin de bâtir une société basée sur la justice, le travail et le mérite. “Pour atteindre cet objectif, nous comptons renforcer la démocratie, le fonctionnement des institutions et le contrôle de l’action gouvernementale à travers un Parlement composé d’hommes et femmes partageant les mêmes aspirations”, a-t-il proposé.

Redéploiement de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire

A l’en croire, pour restaurer la paix, la sécurité du pays et l’autorité de l’Etat, il faut entreprendre plusieurs actions dont  la création de Brigades d’Intervention Rapide (BIR), composées de soldats et de gendarmes maliens, déployées dans le Nord et le Centre du pays pour être plus réactifs face aux menaces et aux attaques. Ainsi, il a évoqué la nécessité d’améliorer considérablement le budget de notre armée et accélérer la réforme du secteur de la sécurité, en concertation avec tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, ainsi que le renforcement de la gouvernance et la dotation de nos forces armées et défense d’équipements militaires adaptés aux types de menaces. Sur le plan social, il promet de prendre en compte les familles de tous les militaires maliens ayant perdu la vie sur le théâtre des opérations.

Evoquant le redéploiement de l’Etat sur l’ensemble  du territoire malien au service des citoyens, Soumaila Cissé dira que les mesures principales sont, entre autres,  la mise en œuvre de manière diligente du processus Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR), prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, la mise en place d’un programme vigoureux de lutte contre le trafic de drogues, la circulation et la détention illégale d’armes ainsi que la mise en œuvre d’un plan coordonné de redéploiement des forces armées et de sécurité au Nord et au Centre,  à travers un plan global de sécurisation du territoire, ce en concertation étroite avec les forces partenaires.

Révision du statut de l’Ortm

Pour la réalisation du deuxième pilier de son programme (Instaurer un véritable dialogue entre tous les Maliens), le candidat Soumaila Cissé estime que le Mali ne mérite pas la division dont elle est victime aujourd’hui. Il s’est dit capable d’instaurer la paix entre tous les fils de ce pays. Pour cela, il promet d’abord un Etat qui est à l’écoute de ses citoyens en développant un dialogue social constructif et apaisé ainsi qu’en instaurant un débat constructif avec toutes les autorités coutumières et religieuses de notre pays. “Nous comptons garantir une véritable liberté de presse malienne tout en révisant le statut de l’Ortm pour luiassurer une plus grande indépendance. Nous allons renforcer les moyens des médias publics pour qu’ils puissent mieux remplir leur mission de diffusion de la culture et des savoirs. Aussi, nous nous engageons à procéder à la réforme institutionnelle du secteur en vue d’unifier et de renforcer la régulation ainsi que l’élaboration de cahiers de charges associés aux autorisations accordées aux exploitants des services de communication pour faciliter le meilleur accès des médias privés aux services publics et aux annonces publicitaires de l’État. L’une de nos mesures phares va consister à l’augmentation de l’appui à la presse privée et la sécurisation des journalistes dans l’exercice de leur métier”, a laissé entendre Soumaïla Cissé.

Le porte-étendard du parti de la poignée de mains a promis d’associer aussi les Maliens de l’extérieur à la gestion du pays. A cet effet, il envisage des mesures allant dans le sens de donner des opportunités à nos compatriotes établis en dehors de nos frontières d’être représentés à l’Assemblée nationale.

Recrutement systématique de tous les diplômés en médecine

Autres propositions de l’orateur, celles relatives au développement de la culture et du sport qui sont synonymes de l’Unité nationale, selon lui.

En ce qui concerne le troisième pilier de projet de société (Mettre l’Etat au service des populations), Soumaila Cissé pense que notre système de santé est mauvais. Ainsi, il envisage de le réorganiser pour accroitre la qualité des soins. Sur ce plan, il propose plusieurs mesures dont l’élimination des disparités régionales et l’amélioration des soins primaires, à travers la médicalisation de tous les centres de santé communautaires (Cscom). “Pour y arriver, nous allons recruter systématiquement tous les diplômés en médecine et équiper les Cscom en matériels adéquats”, a-t-il fait savoir. Et de dénoncer la qualité de notre système éducatif. “Les jeunes Maliens sont très brillants, mais le système éducatif est pauvre. Je propose donc de le renforcer”, a dit Soumaïla Cissé.

Par rapport au quatrième pilier de son programme (Donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due dans la société malienne), le président de l’Urd estime que les jeunes et les femmes maliennes souffrent trop. A ce titre, il e estime qu’il convient de mettre fin à cette situation infernale pour ces deux couches vulnérables de notre société. “Nous prenons ainsi des engagements suivants, en faveur des jeunes : donner la chance aux jeunes par la mise en place d’une politique de l’emploi, développer la formation professionnelle, donner une seconde chance aux jeunes qui le souhaitent. Nous comptons réserver 20% des élus nationaux aux jeunes. Les femmes ne sont oubliées dans notre programme. Ainsi, nous allons renforcer les politiques de promotion des femmes et l’implication de celles-ci dans la vie publique”, a-t-il martelé.

S’agissant du cinquième pilier (construire une économie performante et solidaire), le chef de file de l’Opposition propose d’investir davantage dans le développement économique du Mali. Pour cela, il dira qu’il faut construire une économie compétitive et créative d’emplois durables en faisant du secteur privé le moteur de la croissance. Aussi, il a indiqué qu’il faut assurer le meilleur financement de l’économie à travers notamment la reconstruction et la modernisation du secteur bancaire, la mise en place des politiques sectorielles d’accompagnement, la modernisation du secteur des transports ; le renforcement et l’accessibilité de l’Energie…

Par rapport aux financements de ce programme, il a précisé que le coût est estimé plus de 7 310,1 milliards de Fcfa soit 82,4 % du Produit intérieur brut (PIB) de 2017 (8 868,4 milliards Fcfa). “Par comparaison avec les programmes d’accélération de la croissance et de transformation structurelle en cours dans les pays voisins du Mali, ce chiffre se compare favorablement à ceux des pays voisins où les ratios programme/PIB sont beaucoup plus élevés (178% du PIB au Benin, 227% du PIB au Burkina Faso, 178% du PIB au Niger qui a été financé par les partenaires publics et privés, 185% du PIB 2013 au Togo, et 99% du PIB 2013 au Sénégal)”, a conclu l’orateur.                                            

Boubacar PAÏTAO

SourceAujourd’hui-Mal

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