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Semaine de l’entreprenariat de l’ISPRIC: Quand ISPRIC joint la théorie à la pratique à l’endroit de plus de 300 étudiants en création de projet

Sous la présidence du représentant du Ministre de l’emploi et de la jeunesse, Almoustapha Nouhoum Touré, en présence de Vallery Alves, conseiller économique de l’Ambassade de France au Mali, de Hissene Ahmat Senoussi, Directeur général de la BSIC (Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce), a eu lieu, le samedi 24 novembre 2018, au sein de l’Ispric (l’Institut des Sciences Politiques Relations Internationales et Communication), la première édition de la semaine de l’entreprenariat, initiée par l’ISPRIC. Objectif : initier les jeunes à l’entreprenariat de façon concrète.

«Une semaine de l’entreprenariat parce que nous nous formons des jeunes qui seront très prochainement sur le marché de l’emploi. Vous savez mieux que moi les réalités du marché de l’emploi. Et même quand vous voyez le concours de la fonction publique ou d’autres concours, c’est souvent un poste pour mille candidats au minimum ou un poste pour trois mille candidats. Que ferons-nous du reste ? Pourtant ils ont fait des études, ils ont un réel potentiel. C’est pourquoi il est de notre devoir de les orienter vers d’autres alternatives, à savoir, primordialement l’entreprenariat.

Et ça va non seulement les permettre de trouver du boulot pour eux-mêmes, mais de créer également pour leurs semblables. Et nous avons en ce sens mis en place un module théorique dans les salles qui s’appelle « l’entreprenariat ». Et après nous avons remarqué quand même qu’au finish, que l’entreprenariat ne s’apprend pas sur un papier, c’est l’esquisse. Il faut avoir les capacités d’entreprendre ; il faut les confronter aux réalités. C’est pour cette raison que nous avons abandonné les salles de classe. Nous nous sommes mis dans les bureaux. Les étudiants étaient dans une incubation réelle. Et on les a demandés de faire de la production.

Car tout simplement le constat est que nous formons souvent des savants, des gens qui savent tout, qui connaissent tout, mais savent rien faire. Donc, ils peuvent te parler d’aujourd’hui jusqu’à demain, mais si tu leur demandes de réaliser quelque chose, on fait face directement à leur limite. C’est pourquoi on les a demandé de nous montrer ce qu’ils savent faire ; de sortir des déclarations d’intention à aller directement dans l’action. Et c’est ce qui motivé cette semaine pratique. Vous avez tous constater ici les résultats de cette phase pilote », a expliqué le pourquoi de la tenue de cette entrepreneuriale le Directeur général de l’ISPRIC, Dr Mohamed Gakou.

Pour Ibrahim Téo Lam, conseiller en création d’entreprise, sollicité par ISPRIC pour venir joindre la pratique à la théorie de ces étudiants, l’idée de cette journée entrepreneuriale était juste d’initier les jeunes à l’entreprenariat de façon concrète car dans nos Etats en général, quand on parle d’entreprenariat, on nous a inculqués qu’il faut un projet rédigé, un plan d’affaires déposé auprès des institutions.

Et on le sait très bien ici, notre environnement ne permet pas à un jeune qui a écrit son projet d’avoir accès à des dispositifs de financements privé ou public. Privé, la banque demande des garanties. Public, l’Etat n’a pas assez de moyens. Donc, demander aux jeunes de réfléchir au niveau de son environnement immédiat ce qu’il peut faire, c’est de lui faire comprendre que l’entreprenariat est accessible à qui veut développer quelque chose dans son pays. En réalité, dit-il, ici, il n’y a pas eu de module.

On voulait juste faire comprendre aux jeunes que l’entreprenariat c’est l’analyse de l’environnement, l’évaluation de la personne qui souhaite entreprendre, et on lance. En se lançant on évalue notre capacité de créer de la valeur à travers notre environnement immédiat. Nous avons opté à dire aux jeunes, avant même de parler d’étude du projet, réalisation business plan, réalisation projet en terme écrit, il faut qu’on essaye de voir mes mains que le seigneur nous a légués. L’environnement propice, comment on peut mixer ces deux pour en faire des produits de valeur ? Nous avons commencé par ça.

Une fois que les produits sont créés, on n’a mis en place un parcours d’accompagnement via les différentes difficultés, et les jeunes ont réussi à développer les produits d’eux-mêmes.
Il s’est dit ému de l’effort fourni par les étudiants. « Je suis satisfait totalement des apprenants. Car techniquement ce n’est pas moi qui aie réalisé les projets, j’étais juste l’encadreur principal. Et je me suis donné à fond à ce que les jeunes évaluent leur possibilité de création, et ils se sont mis en fond dans ce que je voulais.

Et finalement le mérite revient aux étudiants. Le temps de formation a été suffisant. Au début on a eu du mal parce que plus de trois jeunes formés en dix jours, et vous devez suivre 26 groupes, ce n’est pas évident. Par ailleurs, grâce à l’adhésion des étudiants au projet qui étaient là de 8h à 20h, dès fois jusqu’à 23h, nous avons réalisé de différentes choses à travers leurs engagements. Donc, finalement ils nous ont facilité le travail », a-t-il déclaré.

Pour Ibrahim Téo Lam, les défis à relever sont énormes. Aujourd’hui, vous tous, vous avez utilisé des téléphones portables pour m’interviewer. Aucun malien n’a créé le téléphone, aucun Sénégalais, aucun Sud africain. Aujourd’hui, tout ce que nous utilisons comme outils de travail, vient de l’extérieur. Tout ce que nous consommons, la télévision est fabriquée à l’étranger, internet est surveiller par les étrangers.

Vous imaginez les défis qu’on à relever. Je ne suis pas forcement pour, qu’on fasse une rupture en matière de collaboration avec les pays développer. J’ai juste envie de dire que nous aussi, on essaie de voir qu’est ce qu’on peut faire, pour réduire cette dépendance. Et par rapport à cette initiative, il faut qu’on crée comme dans le cas du coton, la pisciculture, restauration, et autres projets présentés ici. Les différents groupes ont expliqué à l’assistance leurs projets. Selon Almoustapha Nouhoum Touré, on ne peut que saluer comme ça. Mon département, dit-il, va voir comment travailler avec ISPRIC de manière à ce que l’initiative soit pérennisée. Le DG de la BSIC de dire aux étudiants de croire à ce qu’ils font.

Hadama B. Fofana

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