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New York : La première dame a pris part à une série de rencontres

La Première Dame du Mali, présidente de l’Ong Agir, Mme Keïta Aminata Maïga, a mené plusieurs activités à New York, en marge de la 73è session de l’Assemblée générale des Nations unies. En compagnie de ses soeurs Premières Dames d’Afrique, Keita Aminata Maiga a participé à la 21è Assemblée générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/Sida (OPDAS) qui avait pour thème central : «Transformer l’Afrique en donnant la priorité aux enfants, aux adolescents et aux mères dans la lutte contre le VIH». Le second thème était: «De l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour la lutte contre le VIH/Sida-OPDAS à l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le développement durable (OPDAD) : Vision stratégique des Premières Dames».

Pour Mme Keïta Aminata Maïga et ses sœurs, l’élargissement de leur champ d’actions depuis la création de l’OPDAS qui était focalisée essentiellement sur le VIH Sida, nécessite aujourd’hui un changement d’appellation face aux nombreux domaines d’interventions. Il s’agit notamment de la santé de la reproduction, l’éducation des filles, l’autonomisation des filles et des femmes, la lutte contre le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus, notamment.

S’adressant à ses soeurs, Mme Keita Aminata Maïga les a invitées à plus de synergie d’actions. « Nous devons, plus que jamais, coaliser nos efforts pour une vision commune autour de trois axes prioritaires stratégiques qui complètent les axes de l’OPDAS pour un développement durable : l’éducation des filles, la santé de la reproduction et l’autonomisation des femmes et des filles…», dira-t-elle. En outre, la Première Dame du Mali a proposé à ses soeurs d’intervenir, chacune selon les priorités de son pays en étant des  Ambassadrices pour chacun des objectifs du Plan stratégique de la future Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement Durable (OPDAD) aux fins d’un meilleur plaidoyer.

Mme Keïta Aminata Maïga a pris part à un évènement de haut niveau sur le thème: «Naître libre pour briller: partenariat mondial pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique». Après le lancement de la Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), c’est une nouvelle opportunité pour les Premières Dames d’aider à renforcer le traitement des femmes enceintes et allaitantes et éviter la transmission mère-enfant du VIH.

La Première Dame du Mali a mis à profit cette occasion pour annoncer l’organisation prochaine d’une campagne nationale de sensibilisation, en collaboration avec le ministère de la Santé et celui en charge de la Communication. L’accent sera mis sur le soutien des hommes pour améliorer le suivi des femmes. Au cours de cette campagne d’une semaine, des centres de santé seront visités pour discuter avec les femmes et amener au changement de comportement par rapport à l’acceptation du dépistage chez les femmes enceintes et l’observance au traitement des femmes séropositives. A cela s’ajoute la mise à disposition de plus d’appareils «Point Of Care» (POC) de diagnostic précoce qui permettront de rapprocher l’examen de dépistage des enfants et de raccourcir le délai de prise en charge et de traiter précocement les enfants infectés.

Mme Keïta Aminata Maïga a également été l’invitée d’honneur de la Première Dame de Turquie, Emine Erdogan, à la rencontre de haut niveau sur le thème : «Autonomisation des femmes et des jeunes filles en Afrique : perspectives pour la réalisation de sociétés résilientes, durables et équitables». Une dizaine de Premières Dames étaient présentes à cette rencontre au cours de laquelle Mme Keïta Aminata Maïga a salué l’initiative de la Première Dame de Turquie et fait un plaidoyer en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique, un sujet pour lequel elle s’investit au quotidien au Mali.

«En Afrique, l’importance du rôle socio-économique des femmes dans l’économie nationale est un fait reconnu et apprécié de tous. Les femmes sont des agents économiques très dynamiques plus que partout ailleurs dans le monde. L’autonomisation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains et l’éradication de la pauvreté sont essentiels pour assurer la croissance économique, la stabilité et la sécurité d’un pays», a-t-elle déclaré, ajoutant que le Groupe de la Banque mondiale, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), met en œuvre un projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD) dans six pays, dont le Mali.

«C’est un programme qui s’adresse aux volets santé reproductive des jeunes filles, l’autonomisation économique des femmes et des filles non scolarisées ainsi que le relèvement du taux de maintien des filles le plus longtemps possible à l’école», a expliqué l’épouse du chef de l’Etat.

En outre, elle a souligné qu’en matière de genre le gouvernement malien a adopté une politique nationale qui s’est traduite par la mise en place, en 2015, du Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant (FAFE). Il y a aussi le Programme de développement des plateformes multifonctionnelles qui vise 5.000 villages d’ici 2023 avec l’objectif de favoriser l’accès des femmes à l’énergie de proximité et de créer de petites unités de transformation de produits locaux  permettant aux femmes de développer des capacités de résilience.

Mme Keïta Aminata Maïga estime que l’accent doit être mis sur la formation des jeunes filles et femmes pour leur permettre de créer leurs propres entreprises et de se faire une place de choix dans la compétitivité.

La Première Dame et ses soeurs d’Afrique restent engagées auprès des populations, notamment des femmes, des jeunes et des enfants. Pour un meilleur impact de leurs actions, elles projettent de travailler de façon plus cohérente et en fonction des besoins des populations de leurs pays respectifs.

Envoyés spéciaux

Madiba KEITA

Aliou SISSOKO

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