ACTUALITÉSsociété

MALI: LE GOUVERNEMENT ABANDONNE LA RÉFORME DE L’ÉDUCATION SEXUELLE

Le gouvernement malien renonce à l’élaboration d’un manuel scolaire d’éducation sexuelle pour les adolescents. Accusé par des associations musulmanes de faire la promotion de l’homosexualité, le ministère malien de l’Éducation nationale avait, dans un premier temps, décidé de suspendre les travaux d’un atelier de réflexion sur la question. Mais la pression devenait trop forte.

Le gouvernement malien renonce à l’élaboration d’un manuel scolaire d’éducation sexuelle pour les adolescents. Accusé par des associations musulmanes de faire la promotion de l’homosexualité, le ministère malien de l’Éducation nationale avait, dans un premier temps, décidé de suspendre les travaux d’un atelier de réflexion sur la question. Mais la pression devenait trop forte.

Hier mercredi, la primature a annoncé que l’État renonçait à l’élaboration d’un document sur le sujet. C’est par un tweet que le Premier ministre malien a annoncé la nouvelle au grand public. « En raison de la polémique en cours autour de l’adoption de manuels sur l’éducation sexuelle au Mali, nous avons décidé de renoncer à son élaboration », signe Soumeylou Boubèye Maïga. D’après nos informations, peu avant cette annonce, il a notamment reçu une cinquantaine d’associations musulmanes, de femmes et de jeunes. Face à ses interlocuteurs, le chef du gouvernement a tenté de calmer les esprits.

Il faut dire que la polémique était, ici, loin de retomber. Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali, était toujours vent debout contre le projet d’éducation sexuelle à l’école. Selon lui, dans le projet en question, il était fait l’apologie de l’homosexualité. Pour faire plier le gouvernement, Mahmoud Dicko avait même montré ses muscles et annoncé pour ce week-end la tenue d’un grand meeting regroupant les imams et des fidèles. Mahmoud Dicko voulait profiter de l’occasion, disait-il, pour faire des révélations.

La tension montait nettement, des partis politiques approuvant les prises de position du dignitaire religieux. Il fallait calmer le jeu, le Premier ministre l’a rapidement compris.

RFI

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X