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Libération du Préfet de Tenenkou : Un dénouement obtenu grâce à des négociations

C’est fait. Depuis le lundi 18 février dernier, le préfet de Tenenkou, Makan Doumbia a été remis en liberté. Il est actuellement dans un hôpital de la place pour des soins appropriés. Selon ses proches et ses collaborateurs, son état mental n’est pas atteint, mais il est physiquement affaibli à cause des neuf mois passés en captivité. Son enlèvement remonte au 8 mai 2018 alors qu’il quittait Mopti pour Tenenkou. Son chauffeur, après avoir été passé à tabac, finira par être libéré quelques jours plus tard.

Les circonstances de sa libération n’ont pas encore élucidé, même si il semble que cela est intervenu après des négociations menées par la sécurité. D’ailleurs, le communiqué rendu public par le gouvernement à cet effet laisse croire cela. En effet, il est dit dans ce document diffusé hier que « ce dénouement heureux est le fruit d’un long processus initié pour préserver leur vie ». Tout indiquant tenir informées les familles et l’opinion nationale, le gouvernement a affirmé que, par le biais des passerelles établies, poursuivre ses efforts visant à élucider le sort de tous nos concitoyens. Il semble que ce qui a accéléré le processus c’est la diffusion récente d’une vidéo dans laquelle le préfet demandait à l’Etat d’intervenir rapidement en accedant aux requêtes des ravisseurs.

Signalons que le sort du commandant de la gendarmerie de Guiré,  Mamadou Diawara, enlevé en novembre 2017, suite à une embuscade contre son véhicule entre Nara et Mourdiah, est toujours inconnu. Il en est de même pour l’adjudant-chef Adama Lassana Diarra, enlevé en avril 2017 alors qu’il regagnait son nouveau poste d’affectation à Diré, dans la région de Tombouctou.

Pour le cas du juge de Niono, Soungalo Koné, enlevé en novembre 2017, à domicile, son sort semble scellé. Dans une vidéo dont la date d’enregistrement pourrait être le 25 janvier, l’on apprend que Soungalo Koné a rendu l’âme faute de soin. On le voyait s’exprimer dans une autre vidéo dans laquelle il déplorait le fait que les autorités n’avaient entrepris aucune démarche en vue de sa libération.

Dans cet enregistrement, le juge y paraissait très affaibli. Il semble que tous ces otages avaient été détenus au même endroit avant d’être séparés. Leurs ravisseurs ont été clairement identifiés comme des éléments de la Katiba d’Ançar Dine du Macina. Les conditions de libération du préfet de Tenenkou, Makan Boumbia semblent être les mêmes que celles de Amadou Ndjoum, un agent de l’Institut National de Prévoyance Sociale de Sévaré, enlevé le 26 avril 2017 avant d’être relâché en septembre 2017. Les demandes des ravisseurs sont quasiment les mêmes : la libération de certains de leurs éléments capturés par la sécurité et le paiement de rançons. Toujours est-il que c’est la manière douce qui a été utilisée pour la libération de ces otages et non à la suite d’affrontements armés.

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