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La mort des nourrissons fait grande polémique en Tunisie : Le gouvernement promet des mesures pour que de tels drames ne se répètent plus

Suite à la  mort de quinze (15)  nourrissons dans la  maternité de l’hôpital de Rabta en Tunisie, beaucoup ont  condamné  la tragédie  et dénoncé  le système de santé qui serait la cause de la catastrophe.  Pour apaiser la tension, trois hauts-cadres du ministère de la Santé ont été démis de leurs fonctions le jeudi.

La maternité de wassila-Bourguiba de l’hôpital de Rabta  en Tunisie s’est transformée en un couloir de la mort pour les nouveau-nés courant ce mois de mars.  Depuis le 6, date à laquelle a été enregistré le  premier cas  de décès, le nombre de bébés morts  dans cette tragédie s’est augmenté et  se chiffre à quinze (15) nourrissons  maintenant. Le premier  bilan donné de cette catastrophe  entre le 6 et 7 mars faisait état de 12 nourrissons morts, mais trois cas de plus ont  été  confirmés par la  commission d’enquête. Cela,  suite à une  plainte  introduite au  parquet par  les parents des trois bébés, le jeudi 14 mars dernier.

À noter que la maternité de Wassila-Bourguiba avait en son sein au moment des faits,  vingt-deux (22) nouveau-nés  prématurés. Une  situation dramatique  qui  souleva  une vive polémique. Cela a donné lieu à la création d’une page sur les réseaux sociaux  dénommée « Balance ton hôpital » par les médecins  en vue de dénoncer certains dysfonctionnements du système de santé publique.   Car, le  système de santé publique en Tunisie est accusé d’une dégradation profonde  depuis un certain moment. La thèse avancée jusque-là  pour   treize (13) cas de morts  est une infection nosocomiale contractée lors de l’injection de nutrition par voie intraveineuse. Mais les analyses sont en cours pour les deux autres cas, a indiqué Le Monde.  Pour Mohamed Douagi, médecin et président de la commission d’enquête sur la tragédie : « C’est une mort inévitable lorsqu’il y a ce genre d’infection. Peu importe que cela se passe en Tunisie, en Amérique ou ailleurs ».  Il a  indiqué   que de nouveaux résultats seraient communiqués le 27 mars tout en soulignant qu’il  avait bien eu une « défaillance humaine » quelque part dans la prise en charge des bébés, avant d’ajouter :  « Nous ne savons pas à quelle étape du processus ».

En plus du ministre de la Santé qui avait démissionné au moment des révélations, trois autres hauts-cadres du ministère de la Santé ont été démis de leurs fonctions le jeudi. Le chef du gouvernement a, quant à lui, promis  de « protéger le secteur de la santé publique pour que ce drame ne se reproduise plus ». Cela, après avoir   reconnu l’existence de  « problèmes de plusieurs types dans les hôpitaux    Publics », tels que  « la corruption », « le laxisme », et « l’impunité ». Par ailleurs,  deux émissions portant sur ce drame ont été interdites de diffusion le jeudi par le juge d’instruction sur la base de l’article 109 qui « proscrit » selon Le Monde, toute « ingérence dans le fonctionnement de la justice ». Le syndicat des journalistes tunisiens considère cette décision comme « une violation » de la « liberté de presse et d’opinion ».

ISSA DJIGUIBA

Source: Le Pays

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