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Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères : « Les Maliens doivent maintenant œuvrer sans délai à l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord de paix »

Au cours de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 27 septembre 2018, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a mis l’accent sur les défis sécuritaires du Mali. Il estime qu’il faut profiter des progrès réalisés et de l’atmosphère positive qui a prévalu, lors de la fête de l’indépendance malienne, pour agir. En fait, il a félicité le président IBK pour sa réélection, pour ensuite, l’inviter courtoisement à accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.

 

Jean-Yves Le Drian a indiqué : « Il y a quelques jours, certains d’entre nous, étaient présents à Bamako pour la fête nationale, qui était aussi le début du deuxième mandat du président Ibrahim Boubacar Keita, que je félicite à nouveau. J’ai eu le sentiment et ce sentiment était partagé par plusieurs personnes, avec qui, j’ai pu échanger à ce moment-là, d’une atmosphère positive, une espèce de parfum positif qui régnait. Et les propos du Président Keita tout à l’heure corroborent cette impression. Certes, il y a encore beaucoup de gros défis, il y a encore beaucoup d’enjeux sécuritaires, mais il y a eu des progrès réels qui peuvent être constatés. Et puis il y a cette espèce de moment de confiance pour agir. Cette réunion rentre dans cet agenda. » Les mots sont lâchés, car, il s’agit bien des gros défis de la mise en œuvre de l’accord, acte, qui fonde la confiance de la communauté internationale à l’endroit du président IBK. On peut même en déduire la raison pour laquelle, Emmanuel Macron, l’Union européenne et les Nations unies ont vite félicité IBK avant la proclamation définitive des résultats de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle. Jean-Yves Le Drian a ajouté : « les Maliens ont voté dans le calme, nous devons le saluer. Les Maliens doivent maintenant œuvrer sans délai à l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord de paix. Mais les propos qui ont été tenus tout à l’heure sont très engageants. Ceux que vous avez tenus, Monsieur le Président Keita, lors des cérémonies de la fête nationale, l’étaient aussi. Ce qu’il faut souhaiter, c’est que l’ensemble des acteurs-parties à l’Accord de paix, considèrent qu’il n’est plus possible de tergiverser, qu’il en va de leur responsabilité devant l’histoire et devant les Maliens. Et on sait que le Conseil de sécurité restera vigilant, qu’il a des instruments pour agir comme les sanctions contre les personnes faisant obstacle à la paix. Il y a un moment de confiance, il y a un moment d’opportunité. Nous avons tous la responsabilité de le saisir, à fortiori et d’abord ceux qui sont amenés à conclure le pacte pour la paix qui a été souhaité par le Conseil de sécurité. »On peut dire que, malgré ce discours qui semble flatteur, c’est l’épée de Damoclès qui plane sur la tête d’IBK. En effet, accélérer la mise en œuvre de l’accord dans cette atmosphère délétère de confrontation avec l’opposition, mènera sûrement IBK dans l’abîme. Pourra-t-il continuer à jouer avec le temps, au moment où la communauté internationale l’attend au tournant ?

B.D/Canarddechaine.com

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