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Insécurité dans l’espace universitaire : Ibrahim Maïga, une autre victime du barbarisme de L’AEEM

Suite à l’attaque barbare entre les membres du comité AEEM de la Faculté de Droits Privés (FDPRI) de Bamako le 16 octobre 2018, Ibrahim Maïga, étudiant en 3e année, ayant reçu une balle dans la tête, a succombé à ses blessures le 19 octobre dernier. Ce drame interpelle les autorités qui doivent envisager un autre visage à ce mouvement syndical.

 

Il y a des questions qui peuvent facilement se résoudre, mais qui sont négligées jusqu’à ce qu’elles deviennent quasiment incontrôlables. Tel est le cas de la gestion de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM). Les membres de ce comité sont pratiquement exclus du rang de citoyenneté par le laisser-aller qui leur est octroyé de s’attribuer des armes afin de s’entretuer ou tuer des paisibles étudiants. Nous ne disons pas qu’officiellement le droit leur est octroyé de s’octroyer des armes, mais du fait qu’ils se munissent d’armes sans que les autorités agissent donne ainsi l’impression que ces membres de l’AEEM sont encouragés par ces autorités qui sont également des sanguinaires.

Le Mali va mal parce que, béatement exposé à l’insécurité. L’AEEM devient le terroriste des espaces universitaires du Mali. À l’instar des terroristes qui procèdent le plus souvent à des prises d’otages à titre de chantage, nombreux sont les comités AEEM du Mali qui procèdent à cette technique, notamment à l’égard des jeunes étudiantes pour l’atteinte de leur but. Ce problème a occasionné l’abandon des études par maintes étudiantes. Qui n’a pas appris l’aventure désastreuse du Général Amadoun Traoré, à l’époque secrétaire général du comité AEEM de l’ex-FLASH ? Celui-ci n’avait-il pas gardé prisonnière une jeune étudiante dans un lieu tenu secret jusqu’à sa rencontre en compagnie de la jeune fille qui avait disparu de tous les radars. Tout ceci sous-entend que l’AEEM est devenue la mafia de l’espace universitaire.

Revenons à ce drame qui vient de coûter la vie à Ibrahim Maïga. Il s’agit de la scène dramatique qui s’est déroulée le 16 octobre dernier à la Faculté de Droit Privé (FDPRI) de Bamako pendant que les étudiants s’affairaient à leurs épreuves d’examen. Tout le monde avait été surpris par des coups de feu. C’était le secrétaire général et son adjoint de ladite faculté, pour des questions de leadership, qui se tiraient à balles réelles, aidés par leurs militants. On se rappelle qu’il y avait eu 9 blessés, dont un bouquiniste. Parmi les blessés, deux constituaient les plus graves dont Ibrahim Maïga qui a finalement succombé à ses blessures, le vendredi 19 octobre dernier. Cet étudiant faisait la 3e année Droit privé. Selon nos sources, il a reçu une balle dans la tête. Ce qui a occasionné sa mort après son évacuation à l’hôpital. Les autorités maliennes doivent envisager un autre visage pour le comité syndical des étudiants. Il est vraiment temps !

Fousseni TOGOLA

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