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Femmes et développement économique et social : la longue marche victorieuse du mouvement féminin : Le 08 mars.

L’effondrement de la domination millénaire masculine a perturbé, voire ébranlé et continue d’ébranler beaucoup d’hommes. Des contre-mouvements, de défense des hommes sont nés dans certains pays. Mais peut-il en être autrement ?. Le fleuve peut – il remonter à la source ?
 

I – DES ABOUTISSEMENTS DE LA LUTTE.

Dans les années 80, chaque apparition de Mme GAKOU Fatou NIANG était un événement, non pas parce qu’elle était très belle seulement, mais surtout, elle était ministre. Le Président Moussa TRAORE venait de nommer pour la première fois, dans un gouvernement Malien, une femme ministre. Puis d’autres femmes suivront, quasiment, dans tous les gouvernements du Général Président.

A la faveur du mouvement démocratique, les oreilles des Maliens devraient s’habituer à d’autres noms de femmes dans d’autres fonctions. Ils vont découvrir une grande dame, Mme SY Kadiatou SOW, première femme à occuper les fonctions de Gouverneur du district, puis de Ministre des Affaires Etrangères. Grande par sa vision, par ses prises de position, elle contribuera à faire avancer la politique d’urbanisation en apportant sa touche à la ville de Bamako.

Puis dans le domaine de la justice, ce fut Mme Manassa DAGNOKO de faire parler de la femme à l’occasion du procès des événements du 26 Mars 1991. Brillante, autoritaire et intraitable, Mme Manassa est inscrite dans les « anales » de la justice de notre pays.

Le Président Amadou Toumani TOURE a atteint le sommet culminant de l’avancée de la femme Malienne dans la vie politique et économique du pays en nommant, pour la première fois à la primature, une femme Premier Ministre, en la personne de Mme SIDIBE Mariam Kaidama.

Le Président I.B.K a renforcé la crédibilité dont jouissait déjà la femme dans la société Malienne, en confiant, pour la première fois, les clés de la « bourse » du pays à une femme, Mme BOUARE Fili SISSOKO, Ministre de l’Economie et des finances, ordonnateur principal du budget de l’Etat.

Dans le domaine de la finance, de nombreuses femmes brillent au sommet des institutions financières : Mme KONE Mahawa BAMBA, Mme SIDIBE Aissata KONE, Mme DIARRA Tiguida GUINDO, Mme SIDIBE Coumba SIDIDBE, respectivement Directrice Adjointe, de la BCS, Directrice Générale de CORIS BANK, ORABANK et ECOBANK, paraissent normal aux yeux du public.

Tout récemment, Mme Ami KANE, Gouverneur du District de Bamako a donné une autre lecture de la vision qu’on a de la femme à la tête du gouvernorat du District de Bamako.

Sur le plan intellectuel, Mme Adam BA KONARE est incontestablement un des plus grands intellectuels dont nous sommes particulièrement fiers. Avec de nombreuses publications d’ouvrages, d’articles, ses prises de position dans les débats nationaux et internationaux, Adam BA fait trembler les dirigeants occidentaux chaque fois qu’elle prend sa plume pour remettre les choses à leur place ou renvoyer par exemple les dirigeants Français à leurs cours d’histoires.

A l’étranger, des postes de Présidente de la République, de premier Ministre, en passant par des Institutions financières internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI), l’UNESCO, etc, les femmes gouvernent et dirigent le monde.

Les situations économiques et politiques actuelles de la « femme libre » sont l’aboutissement d’un long combat de dizaines d’années, du Mouvement féminin, contre  une domination masculine datant des millénaires.

II – QUELLE ETAIT LA SITUATION DE LA FEMME AVANT LE MOUVEMENT FEMININ ?

D’abord, naturellement dans beaucoup d’espèces, sinon quasiment toutes, il ya plus de femelles que de mâles. Ce constat a été mis en évidence par Charles DARWIN (1809-1882) un des plus grands naturalistes du monde, « père de la théorie de l’évolution des espèces ». Pour lui, c’est pour la survie et la multiplication des espèces. Sans cela, si au contraire il y a plus de mâles que de femelles, beaucoup d’espèces disparaitraient. La religion aussi, a son explication. Des centaines de millions de voies s’élèvent pour dire que « l’espèce humaine est menacée » en raison des « mouvements gay ».
Pour la conscience collective (mâle et femelle y comprise), la femme était considérée comme faible, (certains l’appelaient le sexe faible), il faut donc la protéger contre les agressions extérieures et autres dangers comme le manque : d’eau, d’aliments, de logis, de médicaments, etc. Cela se justifiait effectivement, à une époque caractérisée par l’absence de technologie où la vie (les besoins vitaux comme manger, boire, se loger, dormir) se gagnait à la force des muscles ; creuser des puits par exemple pour avoir de l’eau, faire face un danger, chercher à manger, etc. La constitution physique de la femme la rend plus vulnérable que l’homme.

La supériorité masculine est telle que, dans un groupe de 100 femmes avec un seul garçon, le masculin domine (on dit ils). La féminisation des corps et des professions était interdite : dire Mme la ministre, Mme la juge, Me l’experte-comptable, Mme la notaire, Mme la professeure, Mme la chercheuse universitaire, etc, n’étaient pas acceptée.

La femme était faite pour deux choses principalement : « la satisfaction du plaisir de l’homme (comme si elle ne connaissait pas le plaisir aussi) et son corollaire la procréation ». Elle devrait donner beaucoup d’enfants pour assurer la survie de l’espèce. En Europe, après les deux guerres mondiales (1914 – 1918 et 1939 – 1945) qui ont fait, selon des historiens, des centaines de milliers de morts et la peste espagnole qui a fait plus de 400 000 morts, d’après les historiens, il fallait reconstituer rapidement la population.

En France une femme a été décorée « chevalier de l’ordre national » parce qu’elle a fait 19 maternités. « La journée des mères a été instituée ».

Au Mali, dans un pays essentiellement rural, où le travail est faiblement mécanisé, beaucoup d’enfants, surtout de garçons, étaient considérés comme des « bras valides », créant ainsi la préférence du garçon à la fille chez le paysan cultivateur, l’éleveur, le pécheur, le forgeron, etc.

Aussi la pérennité du « nom de famille » est attribuée au garçon. Les enfants prennent le nom de famille du père, dès que l’enfant est né sous un mariage.

Une incitation fiscale au mariage, était que la femme qui a beaucoup d’enfants, au moins quatre, était exonérée de l’impôt per capita.

Sur le plan économique, la femme n’avait pas de droit économique. Elle n’avait pas droit au travail et devrait rester sous la domination de son mari. Elle était condamnée de rester dans le foyer pour s’occuper des nombreux enfants et aider le mari dans des travaux champêtres et des petits travaux domestiques comme le jardinage et le tricotage pour nourrir et habiller la famille.

Au Mali, pendant longtemps, c’est la femme qui habillait toute la famille, en filant le coton au clair de lune ou à la lumière des bougies. Dans le Mali indépendant, en ce qui concerne l’activité commerciale, l’article 4 de la loi N°86-13 / A-RM du 21 Mars 1986 portant Code de commerce en République du Mali disposait : « Nul ne peut exercer la profession de commerçant :

S’il n’est pas juridiquement capable, à savoir, être majeur ou mineur anticipé ; en ce qui concerne la femme mariée sous un régime non exclusif de commerçant, avoir été autorisé par son mari,…… ».

Sur le plan fiscal, du fait, de l’absence de revenus due à la faiblesse de ses activités économiques, la femme était totalement absente de la fiscalité ou faiblement fiscalisée.

Dans notre pays, pour la femme fonctionnaire ou travaillant en milieu intellectuel, elle était considérée comme célibataire quel que soit le nombre d’enfants jusqu’à la révision du Code Général des Impôts en 1999. Pour éviter la double-déduction des dépenses pour « enfants à charge » sur les bulletins, la qualité de chef de « famille fiscal » ne lui est toujours pas reconnue, sauf sur demande avec abandon exprès du mari de cette qualité, pour que les enfants soient pris en compte sur son « bulletin de salaire ».

Sur le plan intellectuel, la fille n’avait pas droit à l’instruction. Pourquoi aller à l’école ? D’autant plus qu’elle n’avait pas droit au travail et qu’elle était faite pour faire des enfants.

Au Mali, la non scolarisation des filles demeure encore malheureusement une réalité dans certaines localités du pays, ou encore en raison des certaines mentalités religieuses.

Sur le plan juridique la femme était une « incapable éternelle », c’est-à-dire qu’elle ne pouvait accomplir aucun acte juridique sans l’accord ou l’assistance de son mari. Elle n’avait pas le droit de porter certains habits comme le pantalon, par exemple.

La femme a longtemps été considérée comme un « élément du patrimoine de son mari » pouvant même être compris dans l’héritage. En effet, le mode d’héritage dans les droits coutumiers Maliens, chez beaucoup d’ethnies, est la transmission. En l’absence du grand frère, c’est le petit frère qui hérite de tout le monde.    

8. Même sur le plan sentimental, qui concerne son propre plaisir, elle n’avait pas le droit de choisir librement l’homme avec qui elle va coucher toute sa vie. Tandis l’homme est autorisé à avoir des relations avec plusieurs femmes, la femme n’a pas ce droit. Elle était obligée d’avoir un et un seul homme. Toute tentative de recherche d’une vie sexuelle épanouie lui était interdite par la loi, la sagesse populaire et la religion.

On raconte qu’en Angleterre, les hommes avaient conçu des « dessous  pour femme en cuir, avec fermeture à l’arrière et munis des petits trous juste pour l’évacuation de l’urine » pour éviter que leurs femmes ne trompent.

Si la femme n’arrivait pas à faire d’enfants, la stérilité lui était systématiquement imputée. On croyait que l’homme ne pouvait jamais être stérile.

Au Mali, certaines de ces situations sont, malheureusement, encore des réalités vivantes. Le mariage forcé est encore fortement présent dans certaines localités et chez certaines ethnies. La fille n’a pas d’avis sur le choix de son mari.

Enfin, sur le plan politique, la femme longtemps n’avait pas le droit de vote. Elle n’avait pas le droit de prendre part au choix de ceux qui vont la gouverner, pendre des décisions qui vont impacter sa vie et celle de ses enfants.

Etc,

III – NAISSANCE DU MOUVEMENT FEMININ

Cette situation pouvait – elle continuer indéfiniment? Non évidemment. Naissance du mouvement ?

Des hommes ont pris conscience que cette situation était injuste. En France, des filles « aristocrates » qui ont eu la chance d’aller à l’école et qui sont devenues infirmières, philosophes, sociologues, juristes, avocates, etc, se sont élevées contre la situation.  Le cercle des défenseurs des droits des femmes grandit sans cesse. Petit à petit le Mouvement féminin est en marche partout dans le monde.

La doctrine définit généralement le féminisme comme « un ensemble de mouvements et d’idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Grace aux actions entreprises dans leur combat de tous les jours dans le monde, des victoires éclatantes sont enregistrées :

L’école est désormais un droit pour tous. On trouve des femmes dans tous les domaines du savoir : littérature, technique, scientifique, aéronautique, spatiale. Des femmes ont été primées, jusqu’au prestigieux Prix Nobel. Il semble que la démonstration est faite que les enfants de femmes intellectuelles ont un taux de réussite plus élevé. Des femmes sont de nos jours, plus instruites que leurs maris, même si cela peut être ressenti, souvent comme un « complexe chez le mari ».

Cette avancée n’est toujours pas une réalité dans notre pays, d’une part, la scolarisation des filles, reste un combat non encore gagné, d’autre part, les situations politico sécuritaires de « ni paix ni guerre », ont privé de nombreux enfants du nord du droit à l’instruction.

Le droit au travail est reconnu à la femme. Dans les administrations publiques civiles et militaires, on trouve des femmes à tous les niveaux et dans toutes les échelles. Le droit au travail a consacré la libération économique de la femme. La femme peut se procurer elle-même de revenus, ce qui lui permet de garder sa dignité et son honneur.

Cela est une réalité au Mali. Des femmes sont nommées Premier ministre, ministre, directrice de direction, de départements, de divisions. Dans les entreprises privées, on trouve des femmes dans les conseils d’administration, mais aussi à tous les postes : PDG, DG, Directrice de direction, de départements, de divisions, etc. des femmes occupent des postes de haut niveau dans les organisations internationales. Des femmes sont devenues économiquement puissantes, gagnant des salaires beaucoup plus élevés que ceux de leurs maris, créant aussi souvent le sentiment de complexe.

Le « droit au vote des femmes » a été voté en 1944, en France, sous le combat d’un député Pierre Etienne BLONDIN et les femmes ont voté pour la première fois en 1945. En Espagne les femmes ont voté pour la première fois en 1974. Il est tout même important de rappeler que cela n’est pas encore un droit acquis sous certains cieux.

Au Mali, la femme prend part entièrement à la vie politique en tant qu’électrice et éligible. Des femmes sont élues : Maire, Députée, etc. Toutefois, les faits sont têtus, l’activité politique des femmes reste toujours limitée du fait du mari et de la société toute entière. On n’hésite pas à qualifier de célibataires les hommes dont des femmes sont fréquemment absentes du foyer pour des réunions politiques.  

Les femmes ont acquis la liberté sexuelle, elles choisissent librement leurs maris, les écarts d’âge ne sont plus des freins. L’habit n’est plus un grand problème, la femme peut porter le pantalon. Elle a le droit de demander le divorce au même titre que l’homme. Elle n’est plus forcée de se marier ou obligée de rester dans un mariage. Pour les féministes, si une femme quitte son mari, soit qu’il ne la satisfait pas matériellement et financièrement, soit qu’elle n’a pas une vie sexuelle épanouie avec lui, soit les deux la fois. Alors comment l’obliger à rester ?

Dans notre pays au Mali, encore de nos jours, le « mariage forcé » n’a pas totalement cessé. Chez certaines ethnies, c’est le père qui donne, la fille n’a pas le choix, son avis n’est pas demandé pour le choix de l’homme qui va être désormais son compagnon à vie. La stérilité est encore largement imputée à la femme, victime ainsi de tous les mauvais traitements des beaux parents.

A certains âges, l’habillement est un problème. En portant certains habits, des femmes elles-mêmes n’hésitent pas à critiquer : « regarder cette femme avec cet habit, elle croit qu’elle a encore 20 ans ».  

Les femmes ont le droit à la liberté d’entreprise, l’autorisation du mari n’est plus exigée.

En 1992, le Code de commerce a été révisé par la loi N°92-02 / AN-RM du 02 Août 1992 portant Code de commerce en République du Mali. L’article 4 de l’ancienne loi ci-avant citée portant Code de commerce a été jugé discriminatoire à l’égard de la femme. Il a été purement et simplement supprimé.

Cela est une réalité au Mali, l’autorisation de l’homme pour l’exercice d’une activité économique et/ou  professionnelle, a été supprimée dans le code de commerce. Des femmes entrepreneuses sont aujourd’hui à la tête de Cabinets d’avocats, de notariat, médicaux, d’architecture, d’experts comptables, de grandes ONGs, de grandes entreprises industrielles, commerciales et de prestations de services créées par elles. L’indépendance économique des femmes est une réalité, quand bien même cela peut friser aussi le complexe masculin.

Cependant, cette injustice persiste encore au niveau des rémunérations dans certaines Entités publiques et privées. L’accès des femmes à des postes de responsabilité est limité en raison de leur indisponibilité due, pour beaucoup, aux faits de la nature comme la procréation et les maladies liées ou la féminité mise en avant par certaines d’entre-elles mêmes.

En milieu rural, l’activité économique de la femme est encore limitée, du fait elle n’a pas d’outils de production comme la terre, les animaux, les outils de pêche, etc. Elle ne dispose que des outils de travail annexes à ceux du mari.

Du fait de l’exercice d’une activité professionnelle, de la maternité accidentelle subie, la femme passe à la maternité consciente programmée. Elle a le droit de planifier ses maternités, de manière à préserver sa santé, celle de ses enfants et la continuité de son activité économique.
L’exercice d’une activité professionnelle exige de la disponibilité. Le droit de conduire la voiture est accordé à la femme. Cela aussi reste encore un combat sous certains cieux.
Autant d’avancées importantes, mais non encore suffisantes qui ont font que les Nations Unies ont institué « le 08 Mars, journée internationale des droits de la femme », pour encore plus de progrès.

IV – LA LUTTE POUR LE DROIT DES FEMMES AU MALI

Notre pays est le berceau de grands empires et royaumes dans lesquels les femmes ont joué d’importants rôles dans l’organisation du pouvoir politique et militaire des rois.

Il semble qu’il n’y a pas eu de mouvement « organisé » de lutte contre les injustices faites aux femmes. Des personnalités individuelles se sont illustrées et leurs actions ont permis de changer le regard sur la femme, de reconnaitre ses valeurs et donc d’accepter le traitement d’égalité qu’elle mérite avec l’homme.

Dans son livre « Dictionnaire des femmes célèbres du Mali», paru aux Editions Jamana en 1993, l’ex-première dame, le Professeur Adam Ba KONARE, Docteur ès lettres (option Histoire), nous met en lumière, ces femmes dont le parcours exceptionnel a certainement contribué à changer le regard de la société sur la femme.

Avec l’avènement de la démocratie le regard de la société sur la femme a encore évolué. Les partis politiques ont tous leur « bureau des femmes ».

V – LE REVERS DE LA MEDAILLE : LES CONSEQUENCES.

L’effondrement de la domination millénaire masculine a perturbé, voire ébranlé et continue d’ébranler beaucoup d’hommes. Dans certains services, certains hommes acceptent mal d’avoir une « Cheffe » ou une Directrice.

Mais pensez-vous que ce mouvement est réversible? Evidemment non, quand bien même il y’a le revers de la médaille, c’est-à-dire des conséquences. Trouvons des solutions aux conséquences de la libération de la femme.

Si la libération de la femme a eu d’incalculables avantages pour le développement économique et social des peuples, il n’en demeure pas qu’elle a aussi des conséquences ou des imperfections.

Mais le plus important est que chaque homme sache que le temps passé ne revient plus jamais. Ou qu’un fleuve ne remonte pas  la source. C’est dire que les avancées réalisées dans la libération de la femme sont difficilement réversibles.

C’est donc, à la société toute entière de chercher et de trouver des solutions aux imperfections ou autres problèmes nés de cette libération. Les solutions sont individuelles et collectives.

La première conséquence, l’éducation familiale des enfants, qui est le sous-bassement de la construction de la personnalité. Dans les foyers où la femme travaille, les enfants semblent laisser eux-mêmes. Comment assurer leur éducation? Trouvons ensemble des solutions, les hommes politiques ne peuvent pas à eux seuls trouver, les bonnes solutions à tous nos problèmes, surtout que de plus en plus, les Hommes politiques ?, on en trouve, mais de qualité, on en cherche. Dans tous les pays du monde, la classe politique, même si elle ne l’avoue pas ouvertement (ce qui serait un aveu de mauvaise préparation dans la conquête du pouvoir, d’impuissance, de démission) n’a pas la solution à tous les problèmes de son peuple.
La deuxième conséquence, le complexe d’infériorité des hommes face au hauts niveau intellectuels des femmes et hauts revenus gagnés par des femmes. Ce complexe a pu entrainer la dislocation de la famille. Quelles solutions apporter à cela ? Sensibilisons les hommes au fait qu’ils n’ont pas démérités et que si la femme est là, il a encore l’amour. Sensibilisons aussi les femmes que leur réussite n’est pas seulement leur mérite. Surement que l’homme a rempli un vide quelque part pour qu’elle puisse progresser.
La troisième conséquence, le manque de confiance du mari en lui-même entraine le manque de confiance dans le couple. C’est la conséquence du complexe d’infériorité mentionné ci-haut. Beaucoup d’hommes ne croient pas en la fidélité de la femme qui travaille, à tort ou à raison. Quelle solution cela ? La confiance ou le manque de confiance est un état qui rassure ou qui ne rassure pas. Certaines familles sont allées jusqu’ la dislocation. Ce qui est sûr, c’est que l’homme ou la femme, chacun a besoin d’avoir une compagne ou un mari. Et ils savent tous que la vie est un choix qu’on assume. Et enfin, ils savent tous que le meilleur choix n’existe pas. Si ces hypothèses sont acceptées par tous, pourquoi l’on ne devrait pas faire confiance à notre choix?

Ne disposant pas de statistiques récentes, on peut affirmer sans risque d’être démenti, que le poids économique des femmes dans l’économie mondiale est appréciable

VI – LES SUITES DU COMBAT : LES NOUVEAUX DEFIS.

Le chemin parcouru est long et les résultats obtenus sont appréciables, mais la lutte continue. De nouveaux défis sont nés et attendent les femmes et les mouvements féministes.

5.1 Le docteur Denis MUKWEGE, « réparateur » de femmes violées.

Le docteur Denis Mukwege de la RDC est lauréat de nombreuses distinctions prestigieuses dans le monde le Prix Sakarov en 2014 et le Prix Nobel en 2018 pour ses actions en faveur des femmes violées dans un pays en guerre depuis plus de 20 ans. Dans notre pays, de 2012 à nos jours, la situation des femmes s’est beaucoup dégradée.

Des milliers de femmes ont subi des viols cette torture à vie, aux cicatrices indélébiles, des femmes mariées de force, à plusieurs hommes, des grosses in désirées.

Le docteur MUKWEGE, a été clair dans son message au monde à l’occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix, avec une autre jeune fille victime de viols à en Syrie, le nouveau défi que le monde doit relever, c’est la protection des femmes contre les viols. Pour cela, la première barrière de protection est la paix, la cessation des guerres ont-ils lancé les deux lauréats du Prix Nobel de la Paix.

Nous ne cessons d’interpeller les Hommes politiques que la situation actuelle de notre pays est de leur responsabilité. Quand on est responsable de quelque chose, on agit, on la protège, on la met hors de danger. Quand on est responsable d’une faute commise, on la répare, cela relève même du Régime Général des Obligations. En ne pensant qu’à leurs intérêts égoïstes, le pays a sombré dans le chao et le comble c’est qu’on semble incapable de se retrouver forum, conférence, etc pour trouver de solutions.

Tout individu, tout pays, toute nation peut tomber et se relever à un moment donné de son existence. Mais nous, nous semblons incapables de pouvoir nous relever. Le Mali fait pitié. Nous avons tous la conscience chargée, particulièrement ceux qui portent le « visage de l’Etat », qui répondent au « nom de l’Etat », des images de ces femmes violées, mariées, à plusieurs hommes, lapidées, refugiées. La seule solution, c’est qu’on puisse dépasser nos égos, regarder l’avenir de nos enfants, des générations futures et se retrouver en Conférence d’Entente Nationale pour refonder notre pays. Qui de ces personnes d’en haut aimeraient voir sa fille violée ? Donc quand c’est les autres, on s’en fou ? Une seule chose est sûre, celles qui ont été violées ne l’ont pas cherché. Et nul n’est à l’abri et ça peut arriver à nous tous.    

5.2 Les emplois conditionnels, les marabouts et autres charlatans prédateurs.

La vulnérabilité des femmes apparaît de plus en plus au jour dans un contexte de taux élevé du chômage et rareté des emplois. D’abord par tradition, devant une difficulté, comme de nombreux Africains, nos sœurs et filles ont tendance à chercher la solution chez les détenteurs de pouvoirs mystiques, et là commencent les premiers abus. En sortant de plus en plus du silence, on découvre de nombreuses femmes se font abusées par les marabouts et autres prédateurs.

Ensuite les filles et femmes à la recherche d’emplois sont de plus en plus victimes de toute sorte de proposition si elle souhaite être recrutée.

Au final, la journée du 08 Mars ne doit pas être une journée de beaux habits, de discours creux et de débats inutiles, mais un réel souvenir aux prix payés pour les victoires enregistrées. Elle doit être un moment de rappel de ce long combat qui ne fait que commencer et les inventaires de ce qui reste à conquérir./

Siné DIARRA

Expert-Comptable

Enseignant de Comptabilité de finances et d’Audit

Tel : 66 89 69 69 / 76 89 69 69.

Site : www.finauditsarl.com

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