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DDR : des ex-combattants fabriqués dans les salons à Bamako

Le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) lancé dans le cadre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation est devenu une véritable mine d’or pour certains leaders des mouvements armés installés à Bamako. Il suffit de débloquer une somme importante pour voir ton nom sur la fameuse liste des ex-combattants.

Depuis l’annonce du début du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), les bureaux des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation national issu du processus d’Alger poussent comme des champignons dans la capitale.

Malheureusement derrière les rideaux de ces nombreux bureaux se cache un véritable business à ciel ouvert. Au cours de nos enquêtes, nous avons pu révéler que certains mouvements signataires de l’Accord dont nous préférons taire les noms pour l’instant, se font des fortunes à Bamako en inscrivant illégalement les jeunes sur leur liste de combattants.

Leur stratégie est simple, les jeunes qui veulent bénéficier de l’insertion dans les différents corps de l’armée et les autres services publics de l’Etat, conformément aux clauses de l’accord, doivent d’abord payer par tête une somme de 15.000 FCFA pour l’inscription afin d’avoir une carte de membre. De plus, les postulants sont priés de verser une autre somme avoisinant les 500.000 FCFA pour les fusils et les chargeurs sans aucun reçu.

Du coup, le nombre d’ex-combattants a gonflé, car la majorité d’entre eux sont des combattants fabriqués dans des salons à Bamako contre des billets de banque. Aux dernières nouvelles la commission de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) a préenregistré, entre février 2018 et mars 2019, plus de 74.405 combattants dont 23.427 sont des détenteurs d’armes. Ce chiffre augmente chaque semaine. A cette allure, le nombre des ex-combattants risquera de dépasser la population des régions du Nord.

Le couac dans cette affaire, c’est que certaines personnalités politiques sont complices de cette situation. Elles n’hésitent plus à faire de cette affaire un filon pour rehausser leur popularité, car les jeunes désespérés acceptent toutes leurs conditions pour avoir de l’emploi….Lire la suite sur l’indicateur du renouveau

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