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Service de pédiatrie de l’hôpital du Mali : Des résultats qui parlent

Meguetan Infos

L’hôpital du Mali regroupe 8 services médicaux, 7 unités et 2 services d’aide au diagnostic. Parmi ces services, la pédiatrie contre laquelle certains semblent s’acharner, et qui, pourtant, avec son chef, le Pr. Bourama Kané, donne à l’Hôpital du Mali des raisons de se glorifier.

 

L’Hôpital du Mali est à la pointe des services de santé au Mali, selon les derniers chiffres produits par l’Agence nationale d’Evaluation des Hôpitaux (Aneh). Cependant, depuis un certain temps, tout semble fait pour noyer les résultats du service pédiatrique et salir son chef, le Pr. Bourama Kané.

« Je ne le connaissais pas, mais, à sa manière de nous accueillir, j’ai cherché à savoir qui il est », témoigne Oumarou Diarra venu avec son enfant faisant une crise de palu et qui se dit habitué aux mauvais accueils dans nos structures hospitalières. « Cela n’a pas été le cas avec le Pr. Kané », dit-il. Cette thèse est confirmée par nombre d’internes qui ajoutent : « comment voyez-vous un professeur, ayant des jeunes à qui il sert de modèle et qu’il est en train de former, se montrer désagréable avec des parents ? C’est absurde ! ».

On ne peut pas dire non plus que le service de pédiatrie est un « couloir de la mort », car, les taux de décès sont souvent en deçà des normes internationales fixées par l’OMS. « Nos taux sont parmi les plus bas du Mali », proteste un médecin.

En 2021, le service ne déplorait que 8 % de taux de décès, et 10,8 % en 2020. Au total, au premier trimestre 2022, le service de pédiatrie de l’Hôpital du Mali a fait 4866 consultations et 594 hospitalisations. Sur les 594 hospitalisations, 54 patients sont décédés soit un taux de décès de 9,09 %. Les causes les plus fréquentes ont été : la broncho pneumopathie (17 cas), l’anoxie périnatale (6 cas) et la malnutrition (6 cas). Une prouesse pour quelqu’un qui est accusé « d’absentéisme » et de ne pas permettre à ses collègues de toucher à ses malades !

Le professeur Bourama Kané qui est mis en cause, sans qu’il ne lui ait jamais été donné l’occasion de s’expliquer, est avant tout un professeur chercheur. Comme tous les professeurs, il a à assurer des vacations à la Faculté de médecine. « Je dois mener des activités pédagogiques et de recherche selon la convention hospitalo-universitaire. Il faut savoir aussi que les mesures sanitaires sur la Covid-19 n’ont été partiellement levées qu’à partir de mi-avril », nous dit le professeur Bourama Kané.

Le service accueille les enfants malades en permanence de jour comme de nuit par une équipe médicale et paramédicale appuyée par les étudiants de la faculté de médecine. Les médecins font la prise en charge des enfants en se référant sur un « Référentiel de prise en charge » élaboré par le ministère de santé.

Les jours ouvrables entre 8 heures à 9 heures, le travail commence par une réunion sur le compte rendu de la garde. Cette réunion est une relève entre l’équipe de garde et celle du jour supervisée par le chef de service. « Elle nous permet de faire l’audit des décès, si décès au cours de la garde, de constater l’utilisation du ‘Référentiel de prise en charge’ par les médecins et former les étudiants en médecine. Elle nous permet aussi de savoir s’il y a des incidents ou des accidents au cours des gardes. Après cette réunion, le personnel se met au travail selon le planning », explique le chef.

Une capacité d’accueil de 40 lits

Le service de pédiatrie est composé d’un bloc de consultation et d’un bloc d’hospitalisation. L’unité de consultation externe est composée de 3 boxes de consultation. L’unité d’hospitalisation a une capacité d’accueil de 40 lits et comprend 3 sous-unités : une sous unité de néonatologie, une sous unité de pédiatrie générale et une sous unité des urgences pédiatriques. La pédiatrie évolue avec 13 fonctionnaires de l’Etat dont 4 pédiatres. Parmi les contractuels, une pédiatre et 5 médecins généralistes.

Créé en mai 2010, l’hôpital du Mali est un des meilleurs fruits de la coopération Sino-malienne. Il a été inauguré, le 23 septembre 2010 par ATT à l’occasion de la célébration du cinquantenaire du Mali.

Situé à la sortie sud du pont de l’amitié Mali-Chine, ou 3e pont de Bamako, à quelques mètres des berges du Djoliba, à la sortie sud-est de la ville de Bamako, Il comprend des services modernes souvent dispensés uniquement à cet endroit.

Au 31 décembre 2020, l’Hôpital du Mali avait une capacité 257 lits, dont 122 attribués provisoirement au site de prise en charge de la Covid-19 et 135 pour l’hospitalisation ordinaire. Il est envisagé que cette capacité progresse pour atteindre 400 lits, conformément au Projet d’Etablissement Hospitalier 2014-2018.

Selon la Loi N°10-010 du 20 mai 2010, l’Hôpital du Mali est un Etablissement Public Hospitalier (EPH). Il est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il a pour mission de participer à la mise en œuvre de la politique nationale de Santé, d’assurer le diagnostic, le traitement des malades, des blessés, des femmes enceintes et des enfants ; de prendre en charge les urgences et les cas référés ; de participer à la formation initiale et assurer la formation continue des professionnels de la santé et de conduire des travaux de recherche dans le domaine médical.

Tout porte à croire à une guerre intestine qui se transporte hors de l’hôpital et qui ne lésine pas sur les moyens, y compris à salir, travestir et interpréter des données en leur faisant dire ce qu’on veut.

En attendant, tout cela se fait au détriment de l’hôpital et de la quiétude des patients.

Alexis Kalambry

Mali Tribune

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